La Squadra, comme d'habitude?

La Squadra s'avançait dans ce Mondial avec l'assurance d'une championne du monde en titre, malgré des points d'interrogation qui l'entourraient depuis le début de sa préparation. Une défense instable, un Pirlo blessé (il devrait revenir en huitième), un manque d'automatismes manifeste. Cela n'avait pas empêché Fabio Cannavaro de se déclarer « très confiant » avant le tournoi. Deux matchs, et deux nuls plus tard, l'Italie l'est moins. Un autre résultat qu'une victoire la condamnerait certainement.

La Squadra, comme d'habitude?
italie coupe du monde ©EPA

Arbitre : M. Webb.
SLOVAQUIE : Mucha ; Pekarik, Skrtel, Salata, Durica ; Strba ; Weiss, Hamsik (cap), Stoch ; Sestak (ou Holosko), Vittek.
ITALIE : Marchetti ; Zambrotta, Cannavaro (cap), Chiellini, Criscito ; Gattuso, De Rossi, Montolivo ; Iaquinta (ou Pepe), Pazzini (ou Gilardino), Di Natale.

« Je suis inquiet, reconnaît de son côté Dante Brogno, qui suit la Nazionale de près. Mais je sais aussi que dans toutes les Coupes du monde, l'Italie a toujours réalisé des poules mi-figue mi-raisin . » Effectivement, le supporter italien ne manquera pas de se rappeller qu'en 1982, année du troisième titre mondial, sa Squadra avait signé trois nuls en poule. « Ici, le troisième match va être capital, poursuit l'entraîneur de l'Union. Pour la qualification, mais aussi pour que l'équipe se libère. Offensivement, jusqu'à présent, il y a eu un manque de percussion réel . »

Brogno : « Il manque un joueur hors norme »

Et, derrière, un manque de réussite peu habituel : si, dans les deux premiers matchs, la défense n'a concédé qu'un tir cadré au Paraguay et à la Nouvelle-Zélande, ceux-ci en ont à chaque fois profité pour marquer ! « Lippi a raison quand il dit que les adversaires ont eu 100 % de réussite... mais il faut être capable de faire basculer le match devant, ce qui n'a pas été le cas avec Gilardino . On le connaît, il a besoin d'espace, mais en Italie, beaucoup demandent qu'il soit remplacé, tout comme Iaquinta, d'ailleurs. En fait, ce qui m'inquiète, c'est qu'il manque un joueur hors-norme à cette équipe, comme lors des Coupes du monde précédentes. Toto Squillaci, Paolo Rossi, Alessandro Del Pierro, Roberto Baggio, Francesco Totti : il y a toujours eu quelqu'un qui faisait la différence au bon moment . »

« L'expérience de 2006 peut permettre de bien gérer »

En cas de victoire, la Squadra devrait probablement affronter les Pays-Bas en huitième de finale. Et là, ce sera encore un autre niveau que le Paraguay : « Mais j'y crois, poursuit l'ancien Zèbre. Dès que les tours préliminaires seront terminés, et que tout se jouera en un seul match, l'expérience de la dernière Coupe du monde permettra aux Italiens de mieux gérer. Et pour moi, il ne faut pas commencer à discuter de l'âge de l'équipe : le sélectionneur a fait des choix et on ne peut pas revenir en arrière. Il n'y a d'ailleurs que lui qui vit avec le groupe et qui sait ce qui s'y passe. En foot, tout va très vite », conclut Dante Brogno, qui prie pour que « la réussite offensive vienne compenser le manque de chance défensif ».

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