La question du jour à la Vuelta 2023 : Cian Uijtdebroeks peut-il rêver du top 5 final ?
On s’est imaginé que le phénomène de 20 ans partait avec Remco Evenepoel ce jeudi dans la 18e étape menant à la Cruz de Linares.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/8e5e00fd-341a-4c8c-a1f6-75af201adaea.png)
- Publié le 14-09-2023 à 08h38
- Mis à jour le 14-09-2023 à 08h39
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YVDLYECYYJGWRP2G7S4CKPXMXQ.jpg)
OUI. Et si on se mettait à rêver ? Après tout, pourquoi pas ? Cian Uijtdebroeks a déjà réussi sa première Vuelta au-delà de toutes les espérances qu’on le verrait bien pousser le rêve, son rêve, encore plus loin.
Alors, on le voit bien dans une de ces journées complètement folles où il se rappelle les longs raids solitaires qu’il faisait en juniors lorsqu’il laissait la concurrence loin derrière lui. Certes, ses rivaux directs, Enric Mas et Mikel Landa, s’étaient juré de le tenir à l’œil. Sauf qu’en ce jeudi de troisième semaine, le jeune Hannutois est simplement intenable.
Il a profité des envies d’escapade de Remco Evenepoel pour prendre son sillage dès les premiers mètres de l’Alto de las Estacas (5,1 km à 7,5 % de moyenne), première des cinq difficultés de la journée. Survolté et poussé vers l’offensive à outrance dans l’oreillette par un Aleksandr Vlasov plus bienveillant que jaloux par son avènement, le Hannutois de 20 ans s’accroche au porte-bagages du champion du monde du chrono pour garder le peloton à distance.
Cian Uijtdebroeks brillant 7e à l’Angliru : “Je m’attendais à pire”Les Jumbo-Visma, qui aiment autant le sourire naturel du gamin que son tempérament lui ont donné un bon de sortie, à condition qu’il ne prenne pas plus de trois minutes d’avance et ils répondent à chacune des attaques de Mas et Landa qui se savent menacés.
Dès lors, celui à qui Bora-Hansgrohe ferait bien d’offrir rapidement un nouveau contrat (NdlR : il arrive à échéance fin 2024) en profite. Les douleurs à la selle ? Il y est habitué. Les problèmes gastriques ? Ils se sont déjà évaporés.
Alors, il continue sa marche en avant avec le meilleur allié possible : Remco Evenepoel et son envie d’aller chercher la 50e victoire de sa carrière. À l’approche de la ligne d’arrivée au sommet du Puerto de la Cruz de Linares (8,3 km à 8,6 % de moyenne), les deux phénomènes belges se mettent d’accord pour se disputer la victoire au sprint. Parce que Uijtdebroeks doit progresser, comme son aîné l’a fait, et qu’il ne veut pas de cadeau.
Alors, ils fendent le brouillard, le noir-jaune-rouge laissant son jeune rival à deux mètres avant de lui donner l’accolade et de le féliciter pour son exploit. Il est 17h20 et Cian Uijtdebroeks a réussi une étape d’anthologie. Dans l’euphorie, il a oublié de déclencher son chrono mais Jean-Pierre Heynderickx, son directeur sportif bienveillant l’a fait pour lui. Et quand Mikel Landa et Enric Mas franchissent la ligne avec le trident jaune et noir dans leurs roues, ainsi que Juan Ayuso, 2:30 se sont écoulés. Evenepoel félicite Uijtdebroeks qui vient de bondir de la septième à la cinquième place de cette Vuelta.
Ce scénario est sans doute un rien tiré par les cheveux, on vous le concède, mais, après tout, on peut rêver, non ?