Le retour de van der Poel : “Pour la première fois, je suis bien préparé pour le Tour de France”
Après son énorme printemps avec ses succès à Sanremo et à Roubaix, Mathieu van der Poel reprend dimanche au Circuit du Hageland.
- Publié le 06-06-2023 à 12h31
C’est la période du Dauphiné et du Tour de Suisse, les deux courses souvent considérées comme incontournables pour aborder dans les meilleures conditions le Tour de France. Mais Mathieu van der Poel n’est actuellement pas sur l’épreuve française et il a préféré disputer À Travers le Hageland, dimanche, et le Baloise Belgium Tour à partir de mercredi prochain plutôt que d’être aligné sur le Tour de Suisse.
Pourquoi ? “Parce que je préfère rouler pour la victoire”, répond-il dans un sourire carnassier, qui en dit long sur sa faim de succès, qui n’est pas rassasiée, loin de là ! “Je préfère gagner au Tour de Belgique plutôt que de finir dans le gruppetto au Tour de Suisse…”
"Je préfère gagner au Tour de Belgique plutôt que de finir dans le grupetto au Tour de Suisse."
Actuellement en stage en altitude à La Plagne, avec ses coéquipiers d’Alpecin-Deceuninck, le vainqueur, cette saison, de Milan-Sanremo et de Paris-Roubaix n’a plus couru depuis son triomphe dans l’Enfer du Nord. “C’est le cyclisme moderne, évoque-t-il. On passe désormais plus de temps à s’entraîner qu’à faire des courses. J’aime courir, mais je crois que ce n’est pas plus mal. Cela permet d’arriver à un meilleur niveau sur les compétitions, plus qu’avant quand l’enchaînement des courses était parfois un peu trop. Et c’est nécessaire, car le niveau est vraiment devenu très élevé sur toutes les épreuves. Cette nouvelle méthode est aussi très motivante : quand on revient sur une course, l’envie de gagner est très grande !”
Critérium du Dauphiné : Alaphilippe, quelle délivrance !Au cours de cette vidéoconférence de presse, les mots “envie” et “victoires” sont revenus comme des refrains scandés avec enthousiasme par le Néerlandais. “Depuis les classiques, j’ai eu des bonnes périodes d’entraînement en Espagne et désormais à La Plagne, où tout se déroule bien. Nous sommes dix, on dort dans des chalets. Cela fait un peu camp de… garçons. Mais on bosse bien. Je pense d’ailleurs que pour la première fois, je serai bien préparé pour le Tour de France.”
Qu’il a bien dans le viseur, après sa reprise planifiée en Belgique et après le Championnat des Pays-Bas (il hésite à participer à celui du chrono). “Cette fois, je veux aller au bout, précise celui qui n’a jamais atteint Paris en deux participations au Tour. Le but est de gagner, de viser des étapes. Je ne pense pas au maillot vert, sauf dans l’optique d’aider Jasper Philipsen à aller le chercher. Mon printemps réussi me permet d’aborder la suite de la saison avec moins de pression, avec de la sérénité.”
Il disputera le Mondial sur la route mais aussi celui de VTT.
Avec, dans la foulée du Tour de France, son envie de devenir champion du monde sur la route, en Écosse, au mois d’août. “Je participerai aussi au Mondial de mountain-bike après celui de route, mais sans préparation spécifique. Je me dis que la forme sera bonne…”