En l’absence d’Evenepoel, Ilan Van Wilder a une chance à saisir au Giro: "J’essaye juste de profiter"

Lieutenant du champion du monde au départ du Giro, le Brabançon peut désormais jouer sa carte personnelle au classement général.

La Rédaction
Belgian Ilan Van Wilder of Soudal Quick-Step pictured in action during the 86th edition of the men's race 'La Fleche Wallonne', a one day cycling race (Waalse Pijl - Walloon Arrow), 194,2 km from Herve to Huy, Wednesday 19 April 2023. BELGA PHOTO DAVID PINTENS
Après l'abandon de Remco Evenepoel, Ilan Van Wilder est devenu le leader de l'équipe belge sur le Giro.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. La maxime est sans doute quelque peu exagérée dans le cas d’Ilan Van Wilder, mais sans l’abandon de son leader Remco Evenepoel avant la première journée de repos, il est clair que son Giro aurait été tout autre.

Au lieu de se mettre au service de son leader, le jeune Belge de 23 ans (depuis la semaine dernière) peut jouer sa carte personnelle et viser un bon classement général à Rome. Une grande première sur une épreuve d’une telle importance.

S’il a déjà pu jouer sa propre carte sur des grandes courses d’un jour telles que le Tour de Lombardie l’an dernier ou encore la Flèche wallonne durant le dernier printemps, c’est la première fois qu’il peut avoir un rôle libre dans une course par étapes du WorldTour, lui qui avait obtenu le leadership sur le Tour de Burgos 2022 (5e du classement général) et le Tour d’Algarve en début de saison (3e du classement général), en l’absence de Remco Evenepoel, dont les objectifs étaient ailleurs.

Belgian Ilan Van Wilder of Soudal Quick-Step pictured in action during stage nine of the 2023 Giro D'Italia cycling race, an individual time trial from Savignano sul Rubicone to Cesena (35km), in Italy, Sunday 14 May 2023. The 2023 Giro takes place from 06 to 28 May 2023. BELGA PHOTO JASPER JACOBS
Ilan Van Wilder lors du chrono de Cesena.

Mais pour l’heure, Van Wilder ne pense pas trop à ce nouveau statut au sein de l’équipe belge : “Un top 10 ? D’abord, je vais devoir arriver à Rome”, a-t-il plaisanté en répondant à la question de nos confrères du Nieuwsblad. “Plus sérieusement, peut-être qu’un top 10 est possible, mais ce n’est pas un objectif prioritaire même si je me donnerai chaque jour à fond.”

Beaucoup de temps perdu en première semaine

D’autant que pour une première, les conditions ne sont pas idéales pour Ilan Van Wilder. Comme il a couru la première semaine de ce Giro en tant qu’équipier d’Evenepoel, le coureur d’Opwijk dans le Brabant flamand avait volontairement perdu du temps sur les autres leaders dans certaines étapes, notamment vers Lago Laceno (où il a perdu 4'45" sur le groupe des favoris). Ce qui le plaçait à plus de 12 minutes de Geraint Thomas au classement général lors de la première journée de repos.

Un gouffre énorme que Van Wilder a déjà en partie comblé grâce à des échappées lors de la deuxième semaine. Il pointe désormais à la 16e place du classement général à 7’32' du maillot rose Bruno Armirail et à 6'24" de Geraint Thomas, premier des favoris à la victoire finale.

Un résultat à aller chercher… quasiment seul

Fortement touchée par le covid durant ce Giro, l’équipe Soudal-Quick Step est décimée pour la fin du Giro et ne compte plus que trois coureurs : Pieter Serry et Davide Ballerini sont les deux autres rescapés pour épauler le Brabançon.

Un handicap réel par rapport aux autres coureurs luttant pour un bon classement général à Rome : “Du fait que nous ne sommes plus que trois dans l’équipe, je vais sans doute disputer les trois quarts des étapes sans équipiers”, expliquait ainsi Van Wilder, “Je vais souvent me retrouver seul, donc ce n’est pas idéal. Je vais bien devoir me positionner, car du fait que je sois seul, les équipes de leader ne vont pas me rendre la tâche facile.”

Il n’empêche qu’au vu des résultats de ce week-end et même si les favoris ne se sont pas livrés de grande bataille, Van Wilder peut toujours espérer un top 10 à Rome dans une semaine. Même s’il a 3'30" de retard sur le dixième, il est probable que le top 10 soit totalement chamboulé lors des six dernières étapes, très difficiles.

Leader actuel grâce à une échappée fleuve samedi, Armirail devrait probablement disparaître des premières positions en troisième semaine, tandis que des coureurs comme Arensman ou De Plus, toujours dans le top 10, devront énormément travailler pour Geraint Thomas dans les prochains jours.

Pour autant, Van Wilder estime ne pas devoir faire de résultat à tout prix : “Un examen en tant que leader sur un grand tour ? Non, je ne crois pas. J’essaye seulement de profiter. L’équipe affirme également que je ne dois pas me mettre trop de pression.”

Mais peu importe sa place finale, ce Giro ne pourrait être qu’une parenthèse pour Van Wilder avant de redevenir l’équipier d’Evenepoel : “Rien n’a encore été décidé pour le reste de la saison, on verra avec l’équipe après le Giro. Est-ce que cela dépend de ce que Remco va faire ? Oui, peut-être bien”.

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