Arnaud De Lie revient aux 4 Jours de Dunkerque : “Ce n’est pas une revanche, mais je veux gagner !”
Victime d’une lourde chute l’an passé sur l’étape d’ouverture, le Wallon, en grande forme, déborde d’ambition.
Publié le 16-05-2023 à 08h29 - Mis à jour le 16-05-2023 à 11h24
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L’an passé, dans sa première saison chez les pros de folie, Arnaud De Lie s’était aligné sur les Quatre Jours de Dunkerque avec une motivation énorme, comme toujours. Dans la dernière ligne droite de l’étape d’ouverture, à Aniche, alors qu’il semblait parti pour remonter tout le monde et s’imposer au sprint, Sam Welsford lui avait coupé la route, propulsant le Taureau de Lescheret au sol. Il avait été contraint à l’abandon. Le Wallon revient ce mardi sur l’épreuve nordiste avec une seule envie : gagner face à un solide plateau de sprinters, avec notamment Olav Kooij, le champion de Belgique Tim Merlier, Gerben Thijssen, Ethan Vernon, Hugo Hofstetter ou Peter Sagan.
Vous l’avez dit plusieurs fois : ce ne sera pas une revanche à Dunkerque, par rapport à votre chute dans la première étape l’an passé. Mais c’est une course qui vous tient à cœur…
”Oui. C’est un peu la même histoire que Bessèges. Il y a les grandes épreuves, mais aussi des courses avec un peu moins de renommée que je regardais tout le temps quand j’étais plus jeune. Comme Bessèges. Et comme Dunkerque. Gagner une étape, ici, à Dunkerque, ce serait donc vraiment cool. Si je gagne, la boucle sera aussi bouclée par rapport à la chute de l’an passé.”
Et au niveau du classement général ? Vu votre forme actuelle, vous avez des ambitions ?
”Oui, forcément. Il y a les secondes de bonifications qui vont entrer en jeu. Il faudra être malin sur ces six étapes. Mais il reste la question du chrono de jeudi, qui sera très important. Mon but premier est de gagner une étape. On verra au fil des jours pour le général.”
Le week-end breton presque parfait d'Arnaud De LieOn sent que vous avez faim de victoires, de résultats, comme toujours. Il y a cependant un peu moins de pression que sur la période des classiques pour les courses du mois de mai ?
”C’est une pression différente. Sur les classiques, on sent qu’on doit prester en tant qu’équipe belge. Et on l’a fait. Mais pour moi, l’envie de gagner reste la même sur un Circuit Het Nieuwsblad ou sur un GP Marcel Kint. Il y a juste plus de pression médiatique sur le Nieuwsblad… Tout en sachant que la pression, je me la mets moi-même.”
"Je me suis surpris en m’imposant au Grand Prix du Morbihan"
Vainqueur et deuxième de vos dernières courses… Vous êtes en forme !
”Je suis très bien physiquement et mentalement. Je sens que j’ai fait une bonne pause après les classiques. Francfort m’a bien mis en confiance pour le week-end suivant, qui était important pour moi, avec une belle opportunité de gagner ma première course 1.Pro. Je pensais plus que cela allait arriver sur le Tro Bro Leon où je fais deuxième. Mais je me suis surpris en m’imposant au Grand Prix du Morbihan, car la bosse de Cadoudal est très dure. J’étais fier de m’imposer sur un terrain sur lequel je n’avais pas encore su gagner, sur une bosse de deux minutes. Ça prouve que la condition est bien présente.”
C’était important de retrouver la victoire ? Vous êtes un vainqueur et n’aviez plus gagné depuis l’Étoile de Bessèges,…
”Je roule toutes les courses pour les gagner, mais je n’oublie pas que j’ai fait un programme un peu plus dur cette année. J’ai moins gagné mais j’ai fait top 10 sur toutes les classiques à l’exception de Sanremo et de Wevelgem. J’ai eu un peu de déception à Paris-Nice. Il fallait l’avoir à un moment et je pense que c’est tombé au bon moment. Cela m’a aussi remis un peu les idées en place. Je ne passais chaque fois pas très loin ces derniers temps, il me manquait un petit quelque chose. Mais là, je suis bien : le Morbihan se gagne à la pédale. Je suis bien pour la semaine qui arrive.”
Avec votre statut, dans l’équipe, vous discutez déjà avec la direction sportive par rapport aux transferts que vous aimeriez avoir pour l’an prochain ? Ou vous ne vous en mêlez pas ?
”On m’a demandé mon avis. Je pense qu’il y a des choses à améliorer. Mais il y a déjà de très bonnes choses. On a un très beau groupe, on l’a vu en début de saison. On a un groupe jeune avec des gars d’expérience, comme Campenaerts ou Jasper De Buyst, que j’apprécie beaucoup. Il est très posé, avec de bonnes idées. C’est donc bien, mais on doit continuer à s’améliorer…”
Les cas de Covid, comme au Giro avec Remco, ça vous inquiète ?
”Non. Je n’ai pas peur d’être malade. Il ne faut pas que cela devienne une hystérie. Je ne vais pas mettre le masque partout…”
Les étapes
- Mardi : Dunkerque – Abeille (196 km).
- Mercredi : Compiègne – Laon (169,9 km).
- Jeudi : clm à Saint-Quentin (15,9 km).
- Vendredi : Maubeuge – Achicourt (173,8 km).
- Samedi : Roubaix – Cassel (187,7 km).
- Dimanche : Avion – Dunkerque (182,6 km).
Une première avec son frère Axel !
Pour la première fois, chez les pros, Arnaud De Lie sera épaulé par son grand frère, Axel, qui a été recruté cette année par la formation de développement de Lotto-Dstny et invité à monter dans l’équipe première pour les Quatre Jours de Dunkerque. “On a déjà roulé ensemble en course, mais c’était pendant le covid chez les élites 3 ou il y a deux ans sur le Grand Prix Vermarc”, commente Axel. “Comme coéquipier, sur une épreuve pro, ce sera une grande première, ce sera très particulier. Il m’a demandé si je voulais partager sa chambre, mais comme il est habitué à partager celle de Cédric Beullens, je les ai laissés ensemble. J’ai hâte de vivre cette expérience au plus haut niveau, avec Arnaud.”