Geraint Thomas déçu par l’abandon d’Evenepoel : “J’ai cru que Remco me faisait une blague…”

Nouveau maillot rose, Geraint Thomas regrette l’abandon du Belge.

Julien Gillebert
INEOS Grenadiers's British rider Geraint Thomas (C) cycles during the eighth stage of the Giro d'Italia 2023 cycling race, 207 km between Terni and Fossombrone, on May 13, 2023. (Photo by Luca Bettini / AFP)
Geraint Thomas rêve d'ajouter le Giro à son palmarès.

Avant que la nouvelle de l’abandon de Remco Evenepoel ne tombe officiellement dimanche soir avec l’impact d’une véritable bombe sur la planète vélo, Geraint Thomas avait été mis au courant par le champion du monde en personne. “Remco m’a envoyé un message avant que son communiqué ne soit publié, a raconté Thomas dans une conférence de presse. Il voulait me faire savoir qu’il devait quitter la course et me souhaitait bonne chance… J’ai cru qu’il me faisait une blague, comme il y en avait eu récemment avec Primoz Roglic ces derniers jours. Mais quand j’ai compris que c’était la vérité, j’étais choqué. Et très déçu… Pour la course, pour tout le monde. Pour moi, aussi, je me sens en super forme et j’étais prêt à batailler avec Evenepoel et les autres sur la suite de ce Tour d’Italie.”

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Il va continuer à se battre, dans un contexte différent. “J’étais très satisfait de mon début de course, de mon début de Giro, poursuit Thomas. Je m’attendais à avoir une minute et demie de retard sur le leader du Tour d’Italie à ce stade de la course, sur cette première journée de repos, et d’être entre la sixième et dixième position. Mais j’étais deuxième, à 45 secondes seulement du maillot rose, avec mon coéquipier Tao Geoghegan Hart en bonne posture également. Par la force des choses, je me retrouve à la première place. Ce n’est pas de cette manière que je voulais prendre le maillot rose. Mais c’est comme ça, je ne peux rien y faire. Et je vais faire honneur à ce maillot.”

Le Gallois, qui dispute son 18e grand tour et son cinquième Giro sur lequel il n’a jamais été en réussite (pas de victoire d’étape jusqu’à présent, deux abandons et une 80e place comme meilleur résultat au classement général), rêve d’ajouter le Giro à son palmarès. “Je ne pensais plus que cela allait être possible après 2020 mais me voilà avec le maillot de leader, poursuit l’ancien vainqueur du Tour de France, revenu à un très haut niveau (il avait terminé troisième du Tour l’an passé). Avec ou sans Remco, peu importe, le but reste le même : gagner ce Giro. Je ne me préoccupe pas, comme toujours, de savoir si je suis favori ou pas. La lutte promet d’être intense, il reste de nombreux clients, dont Roglic et son équipe Jumbo-Visma, Almeida et ses UAE qui ont l’air bien. Nous ne sommes qu’au début de ce Giro, il reste très ouvert. Tout est encore possible pour les gars du top 10 et même ceux qui sont en dehors, car il y a de très bons grimpeurs et de très dures étapes de montagne dans le viseur. Le chrono la veille de l’arrivée et l’étape du jour d’avant promettent d’être très difficiles. On aura d’ailleurs déjà un bon test vendredi, sur la 13e étape. De mon côté, je sais que je peux m’appuyer sur une solide équipe. Nous avons cinq gars dans le top 15, avec Tao qui est super bien placé. S’il est meilleur que moi, je n’hésiterai pas à rouler pour lui. Et ce sera pareil pour lui j’imagine.”

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