Remco bousculé par Roglic au Giro: “Il n’y a pas de raison de paniquer”
Ce samedi lors de la 8e étape du Giro, le champion du monde a cédé 14 secondes à son rival slovène. Mais il est confiant et veut frapper un grand coup lors du chrono de ce dimanche.
Publié le 13-05-2023 à 19h52
Quand il a franchi la ligne d’arrivée après avoir roulé 207 bornes de Terni à Fossombrone, Remco Evenepoel a d’abord montré un petit signe d’énervement parce qu’un photographe s’approchait trop près de lui. Mais ceci passé, il retrouva immédiatement le sourire, preuve qu’il n’était pas abattu. Il avait, pourtant, montré ses premiers signes de faiblesse depuis le départ du Giro dans la deuxième et dernière ascension d’I Cappuccini. Dans cette bosse de 4e catégorie, il avait été attaqué par Primoz Roglic.
"J’avais les jambes pour suivre mais je les ai mal utilisées."
Au final, il céda 14 secondes au Slovène, que seuls les deux Ineos Tao Geoghegan Hart et Geraint Thomas avaient réussi à suivre. “J’ai commis une erreur : celle de vouloir revenir sur Primoz, concédera le champion du monde en pleine récupération sur… son vélo de contre-la-montre. On était à 400 mètres du sommet, ça devenait de plus en plus raide et mes jambes ont explosé (sic). J’aurais dû monter à mon rythme comme l’a très bien fait Geraint Thomas. En voulant sauter dans la roue de Roglic, j’ai fait pire que mieux mais il n’y a aucune raison de paniquer. J’avais les jambes pour suivre, mais je les ai mal utilisées. J’ai de nouveau appris au contact de coureurs plus expérimentés. Je saurai retenir la leçon. Oui, j’ai concédé 14 secondes. Et alors ? Je lui en ai pris 43 le premier jour. Donc, pourquoi est-ce que je dois stresser ?”
Giro : Roglic distance Evenepoel, Healy réussit un solo de 50 kilomètres (VIDEOS)Dans cette montée taillée sur mesure pour Roglic parce qu’elle est assez raide, Evenepoel n’a pas non plus connu de défaillance. “Au pied de la bosse, j’ai dit à Cattaneo que j’avais un peu mal aux jambes. Je savais que si quelqu’un attaquait, ça allait être difficile. Cela s’est confirmé. Dans un grand tour, il y a des bons et des moins bons jours. J’espère que c’était juste une journée un peu moins bonne pour moi.”
Il est certain que cette pente abrupte n’est pas de celles dont raffole le champion du monde qui devrait être plus à l’aise sur les longues ascensions roulantes. “Roglic a fait rouler ses équipiers durant toute l’étape. C’était un signe qu’il était bien.”
Si son principal rival ne compte désormais plus que 30 secondes de retard sur lui au classement général, Evenepoel s’est rapproché à 8 secondes du Norvégien Leknessund, qui s’est accroché au maillot rose. Il devrait, donc récupérer le maillot de leader ce dimanche.
Le double vainqueur de Liège-Bastogne-Liège se tient déjà prêt à réagir après cet avertissement. “Roglic a montré qu’il est bien là mais j’espère frapper un grand coup lors du chrono de ce dimanche (NdlR : 35 km vers Cesena). J’ai encore trente secondes d’avance sur lui. Si je peux en prendre un paquet de plus, voire une minute, je serai très content.”
”Mes adversaires ont montré qu’ils sont là, mais moi aussi”, conclut celui qui reste le grand favori du chrono, vu l’absence de Filippo Ganna qui a quitté le Giro à cause du Covid. Le combat des chefs a bel et bien débuté. Prochain round : ce dimanche à Cesena.
L’image forte du Giro : Geraint Thomas et Primoz Roglic se congratulent d’avoir distancé Remco Evenepoel (VIDEOS)