Ce qu’il faut retenir de la 8e étape du Giro : la petite perte de temps d’Evenepoel, la confiance de Roglic et la victoire de Ben Healy

Le champion du monde a perdu 14 secondes sur le Slovène, Thomas et Geoghegan Hart.

Julien Gillebert

Vous avez raté la suite du show Remco ? On revient sur la septième étape du Giro et ses principaux enseignements.

Pour la première fois, Evenepoel perd (un peu de temps)

Après une première semaine très autoritaire sur ce Tour d’Italie, Remco Evenepoel a été moins en réussite sur cette huitième étape. Pour la première fois depuis le départ de la course au maillot rose, le champion du monde a perdu du temps. Il a dû laisser filer Primoz Roglic et le duo des Ineos-Grenadiers Tao Geoghegan Hart et Geraint Thomas dans la terrible montée du Capuccini, dont le sommet culminait juste avant l’arrivée à Fossombrone. À l’arrivée, il accusait un retard de quatorze secondes sur le Slovène et les deux Anglais.

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Pas de raison de paniquer

Il l’a reconnu à l’arrivée. Remco Evenepoel n’était pas dans son meilleur jour et il a commis une erreur en tentant de suivre Roglic, avant d’exploser. Mais une perte de quatorze secondes dans une moins bonne journée, ce n’est pas catastrophique, loin de là ! Sur une épreuve de trois semaines, quasiment tous les coureurs ont de moins bonnes sensations sur une étape. Remco garde d’ailleurs trente secondes d’avance sur Primoz Roglic au classement général et tentera de lui reprendre du temps ce dimanche sur l’important chrono de Cesena, tout en n’étant plus qu’à huit petites secondes du maillot rose Leknessund. Ce samedi, Evenepoel a aussi pris dix secondes sur Hugh Carthy et vingt sur Alexander Vlasov et encore plus, par exemple, sur Pinot, qui point déjà à plus de trois minutes.

Ben Healy enfin récompensé

Loin devant la lutte des favoris pour la victoire finale, Ben Healy s’est imposé en solitaire. Il s’est montré le plus costaud d’une échappée de treize hommes, qui a mis du temps à partir, avec les Italiens Samuele Battistella, Mattia Bais (le frère de Davide, le vainqueur de l’étape de vendredi), Alessandro Tonelli, Alessandro Iacchi et Filippo Zana, les Français Valentin Paret-Peintre (le frère d’Aurélien, le vainqueur de la quatrième étape), François Bidard et Warren Barguil, le Néerlandais Oscar Riesebeek, le Canadien Derek Gee, l’Espagnol Carlos Verona, le Letton Toms Skujins. Ben Healy, révélation des classiques ardennaises, a effectué un solo d’une cinquantaine de kilomètres.

Encore des abandons à cause du Covid, dont Ganna

La crainte des contaminations au coronavirus continue de se répandre. Ce samedi, il y a eu deux nouveaux non partants : l’ancien champion du monde du contre-la-montre Filippo Ganna (soit un précieux coéquipier en moins pour le Geraint Thomas et Tao Geoghegan Hart) et le Néerlandais Lars Van Den Berg de Groupama-FDJ. En plus, l’Italien Samuele Zoccarato, le Néerlandais David Dekker et l’Allemand Florian Stork ont quitté l’épreuve en cours de route. Il reste donc 164 coureurs sur le Giro.

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