La question du jour au Giro: Remco Evenepoel doit-il passer à l’attaque ce vendredi ?

S’il se sent bien, le champion du monde pourrait tenter quelque chose dans le Gran Sasso d’Italia mais ce n’est pas sa mission première.

David Lehaire, envoyé spécial en Italie
Belgian Remco Evenepoel of Soudal Quick-Step pictured at the start of stage six of the 2023 Giro D'Italia cycling race, from and to Napoli (162 km), in Italy, Thursday 11 May 2023. The 2023 Giro takes place from 06 to 28 May 2023.
BELGA PHOTO JASPER JACOBS
Suivre, telle est la mission première de Remco ce vendredi dans l'ascension vers Gran Sasso.

La réponse : NON. "J’ai passé une bonne journée calmement installé dans les premières places du peloton à l’abri du vent. Mes douleurs sont superficielles. Elles ne me gêneront plus après une bonne nuit de sommeil."

Ce jeudi, à Naples, Remco Evenepoel a pleinement rassuré sur son état de santé. Il n’a presque plus mal au dos et à la jambe droite. C’est une très bonne nouvelle alors que le Giro arrivera ce vendredi en très haute montagne, à 2130 mètres d’altitude, sur le toit du Gran Sasso. Il faut espérer que ses maux ne se réveillent pas, 48 heures après être allé au sol, comme cela avait été le cas l’année passée à la Vuelta. Parce que dans ce cas, il risque de souffrir pour suivre les meilleurs.

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Suivre dans cette très longue ascension (26,5 km à 3,4% de moyenne), c’est sa mission première. "Ce n’est pas à nous à prendre l’initiative", rappelle d’ailleurs son équipier Louis Vervaeke. Remco ne dit pas autre chose. Cette première étape constitue un test grandeur nature pour lui et il est le mieux classé des favoris au classement général. Même si rien n’est à exclure avec un champion de sa trempe, il doit avant tout penser à réagir aux attaques de ses rivaux en attendant se refaire complètement la cerise. Cela pourrait même lui permettre de récupérer le maillot rose, puisqu’il n’est qu’à 28 secondes du Norvégien Leknessund.

Comme c’est la première arrivée à plus de 2000 mètres, Remco Evenepoel doit aussi voir comment il gérera ce facteur-là. Il faudra voir quel impact aura l’altitude sur son organisme.

Ses directeurs sportifs ne manqueront pas de lui rappeler, si nécessaire, qu’arrive dimanche le chrono de Cesena. Où il peut creuser d’autant plus d’écarts qu’il est long de 35 kilomètres.

Bref, tout cela fait que ce n’est pas à lui à prendre l’initiative ce vendredi. Mais on sait le champion du monde capable de tout.

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