Pedersen heureux et désolé pour les… crucifiés : "Ils ont roulé si fort"
L’ancien champion du monde a remporté un sprint dans lequel les échappés De Marchi et Clarke ont été repris à 250 mètres de la ligne.
Publié le 11-05-2023 à 18h42 - Mis à jour le 11-05-2023 à 19h01
Certains n’y arrivent jamais, d’autres mettent toute une carrière pour y parvenir. Mads Pedersen, lui, a réussi à rentrer dans le cercle fermé des vainqueurs d’étapes sur les trois grands tours en moins d’un an : il avait remporté la saison dernière une étape du Tour de France et trois de la Vuelta. “J’étais clairement venu sur le Giro pour réussir cet objectif, gagner au moins une fois ici, sur le Tour d’Italie”, souffle l’ancien champion du monde.
Comparé aux baroudeurs, le Danois a plus de chance d’y arriver, puisqu’il peut miser sur sa pointe de vitesse. C’est d’ailleurs au sprint qu’il a gagné ce jeudi, à Naples (il s’était par contre imposé au bout d’une échappée sur le Tour, l’an passé, à Saint-Etienne, dans une autre ville avec un riche passé footballistique).
Pedersen a désormais gagné une étape sur les trois grands tours.
Comme ses partenaires de la dernière ligne droite, Pedersen a longtemps cru qu’il allait devoir sprinter pour une place d’honneur tant Simon Clarke et Alessandro De Marchi ont fait preuve de force et de maîtrise des écarts et des relais pour résister au retour de la meute. Avant qu’ils ne lèvent trop le pied dans le dernier kilomètre, ce qui les a privés d’un sprint à deux. “Je gagne, j’en suis super heureux, mais, franchement, je me sens désolé pour eux deux, dit Pedersen au sujet des deux malheureux, repris à 250 mètres de la ligne. Ils ont roulé si fort… Toutes les équipes de sprinters ont dû travailler pour les reprendre.”
À tel point qu’il n’y avait plus de poisson-pilote pour les emmener dans ce sprint vent de face ! “J’espérais un sprint lancé de loin et c’est ce qu’il s’est produit grâce à Gaviria, qui a produit son effort très tôt. Ce n’était pas facile à aller le rechercher, mais j’y suis parvenu.”
Ce qu’il faut retenir de la 6e étape du Giro : journée plus tranquille pour Evenepoel, échappés crucifiés avant la ligne et victoire de Pedersen