Giro 2023 : les étapes-clés qui attendent Remco Evenepoel
Ce samedi 6 mai, Remco Evenepoel se lancera à la conquête de son deuxième grand tour. Huit mois après avoir triomphé sur la Vuelta, le champion du monde veut cette fois s’offrir le Tour d’Italie. Coup d’oeil sur les étapes qui s’annoncent décisives.
Publié le 27-04-2023 à 11h26 - Mis à jour le 27-04-2023 à 14h55
:focal(740x501.5:750x491.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7PNGAJQWCVFPDGG7RV7NIFIDP4.jpg)
Les classiques sont à peine terminées que les grands tours prennent le relais. En mai, le Giro 2023 aura une saveur particulière pour tous les fans belges puisque le grand favori de l’épreuve n’est autre que Remco Evepoenel.
Pour triompher à Rome le 28 mai prochain, le Brabançon devra se défaire de Primoz Roglic mais aussi d’une kyrielle d’outsiders sur un parcours encore plus piégeux que celui du Tour d’Espagne 2022.
Trois chronos au programme du Giro 2023
Si la Vuelta 2022 avait débuté par un contre-la-montre par équipes qui avait accouché d’écarts minimes, le Giro s’élancera de Fossacesia Marina sous la forme d’un contre-la-montre individuel qui emmènera les coureurs jusqu’à Ortona, 20 kilomètres plus loin. Une distance suffisante pour créer des premiers écarts significatifs entre les favoris, malgré un tracé très roulant. On se souvient notamment que Remco Evenepoel avait devancé Primoz Roglic de 48 secondes sur le chrono d’Alicante (31 kilomètres) en août dernier. Au meilleur de sa forme, le Brabançon peut espérer reléguer les autres candidats à la victoire finale à plus de 20 secondes dès la première étape et même creuser plus d’une minute sur certains grimpeurs.
Il y aura deux autres contre-la-montre individuels sur ce Giro 2023. Celui de Cesena (9e étape), à la veille du premier jour de repos, sera encore plus à l’avantage d’Evenepoel. Parfaitement plat et long de 34 kilomètres, ce chrono pourrait créer d’énormes écarts avec ceux qui sont peu à l’aise sur le vélo de chrono.
Enfin, la 20e étape proposera un tracé de 18 kilomètres entre Tarvisio et Monte Lussari. Si les onze premiers kilomètres seront plats, les sept derniers seront dantesques avec une ascension à 12,3 % de pente moyenne, à la veille de l’arrivée à Rome. Un contre-la-montre si difficile que peu importent les écarts au classement général, tout restera jouable jusqu’à cette vingtième étape lors de laquelle la moindre défaillance se paiera cash.

Cinq arrivées au sommet, dont une troisième semaine dantesque
Outre ce contre-la-montre de Monte Lussari qui risque d’effrayer tout le peloton et geler les velléités offensives des candidats à la victoire finale durant la troisième semaine, cinq autres arrivées au sommet sont au programme de cette 106e édition.
En première semaine, la 7e étape emmènera les coureurs au Campo Imperatore, une ascension finale de 26,5km à 3,4 % de pente moyenne. Une montée très irrégulière qui se terminera tout de même par quatre kilomètres très raides, autour des 8 %. Le tout dans la deuxième plus longue étape de ce Giro puisqu’elle fera 218 kilomètres.
En deuxième semaine, la 13e étape (le chiffre fétiche de Remco Evenepoel) se terminera à Crans-Montana, en Suisse. Après le col du Grand Saint-Bernard (34km à 5,5 %) qui culmine à 2470 mètres d’altitude, le point le plus haut de ce Tour d’Italie, les coureurs devront se farcir la Croix de Coeur (15,5km à 8,6 %) avant de mettre le cap sur l’ascension finale (13km à 7,4 %). Les 207 kilomètres et les trois ascensions devraient peser dans les jambes au moment d’en découdre sur les routes suisses.

Viendra alors une troisième semaine dantesque. La 16e étape proposera pas moins de cinq cols répertoriés, dont l’arrivée au sommet de Monte Bondone (20,3km à 6,7 %). Le surlendemain (18e étape), après une étape de transition, le peloton partira à l’assaut de Val di Zoldo pour une montée finale en deux temps : 6,3km à 8,8 % suivis d’une descente de trois petits kilomètres avant les 2,6 derniers kilomètres à 6,6 %.
Restera la 19e étape, à la veille du contre-la-montre de Monte Lussari, dessinée entre Longarone et les Tre Cime di Lavaredo. Pour la deuxième fois, les coureurs passeront les 2000 mètres d’altitude avec notamment le Passo Valparola (2184 mètres), le Passo Giau (2226 mètres) et l’arrivée finale jugée à 2315 mètres. Cinq ascensions au programme et un final sur une rampe de 3,5 kilomètres à plus de 13 % de pente moyenne, le tout dans un décor à couper le souffle.

Le parcours du Giro 2023 en vidéo
Les pièges
Nous venons d’évoquer huit étapes qui devraient toutes créer des écarts entre les principaux favoris. Mais ces derniers devront aussi éviter les nombreux pièges présents sur le reste du parcours.
Si les 2e, 5e, 6e, 10e, 11e, 14e, 17e et 21e étapes sont, sur papier, promises à des sprints massifs, certaines seront plus indécises. On pense notamment à la 3e étape, sur les routes de Melfi, qui proposera aux coureurs deux ascensions dans les 30 derniers kilomètres : Valico dei Laghi di Monticchio (6,4 à 6,3 %) et Valico La Croce (3,1km à 6,1 %).
Le lendemain (4e étape), l’arrivée à Lago Laceno se fera sur un plateau qui succédera au col Molella (9,6km à 6,2 %) dont les 4 derniers kilomètres à 8,8 %. Une montée suffisamment difficile pour générer une première bagarre, même s’il restera cinq kilomètres à parcourir après le sommet.

La 8e étape, qui se terminera à Fossombrone, pourrait être le terrain de jeu des puncheurs avec “I Cappuccini”, un véritable mur de 2,1km à 10,1 %, situé à six petits kilomètres de l’arrivée.
Citons encore l’étape de Rivoli (la 12e étape), qui se terminera au bas de la descente du col Braida (10,8km à 5,9 %) et celle de Bergame (la 15e), promise aux baroudeurs grimpeurs, qui verra son arrivée jugée 30 kilomètres après la montée de Valpiana (10,8km à 6,2 %).
Vous l’avez compris, le peloton de ce 106e Tour d’Italie va souffrir...