Remco Evenepoel ne s’avoue pas vaincu au Tour de Catalogne: “Je vais encore essayer”
Remco Evenepoel a craqué à 75 mètres de la ligne. Il pointe à 10 secondes de Roglic mais veut encore y croire.
Publié le 24-03-2023 à 20h26 - Mis à jour le 24-03-2023 à 20h27
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Dans le langage imagé du combattant, il avait dit être prêt pour la fight. Celui qui sortirait vainqueur de cette bagarre au sommet du Mirador del Portell ferait un grand pas vers la victoire finale dans ce Tour de Catalogne, dimanche à Barcelone. Remco Evenepoel avait raison : il était prêt. Reste que Primoz Roglic ne l’était pas moins.
Et le duel a bien eu lieu. Pendant un temps, ils ont toléré la présence de Joao Almeida et de Marc Soler, précieux équipier du Portugais et en fin de contrat chez UAE Team Emirates. Mais quand Roglic est passé en tête pour la première fois à une borne de la ligne, le Slovène et notre compatriote ne sont plus restés qu’à deux. Le champion du monde plaça deux accélérations, à 500 mètres et un peu moins de 300 du but, mais l’ancien triple vainqueur de la Vuelta serra les dents. Et quand ce dernier en remit une couche aux 75 mètres, Evenepoel s’assit, vaincu. Il concéda alors six secondes à son rival. Si on ajoute les quatre secondes de bonifications, le chef de file de Soudal Quick-Step pointe, désormais, à dix secondes du récent lauréat de Tirreno-Adriatico qui a montré, ce vendredi, qu’il est encore capable de grandes choses à 33 ans.
"J’ai de nouveau commis une erreur en tentant de contrer Primoz à 300 mètres de la fin, confia Evenepoel. Ce n’était pas l’initiative la plus maligne de ma vie parce que c’était beaucoup trop tôt. Mes jambes ont vraiment explosé après vingt secondes d’effort. J’aurais peut-être dû attendre plus. Mais c’est toujours facile à dire après. Peut-être a-t-il aussi fait parler son expérience. Il lui restait juste un peu plus de puissance dans les jambes dans les 50 derniers mètres. Tout ce que je fais ici me servira pour le Giro et je ne peux que féliciter mes équipiers qui ont de nouveau fait tout le travail."
Le classement général restera-t-il figé jusqu’à dimanche ? "Primoz ne sera pas facile à déloger mais je vais encore essayer. Il n’y a jamais que dix secondes entre nous", glisse-t-il avec une envie teintée de réalisme.
Samedi, entre Martorell et Molins de Rei (174 km), il y aura une montée de 2e catégorie, l’Alt de la Creu d’Aragall (5,6 km à 6 % de moyenne), à franchir. Et dimanche, la journée finale autour de Montjuic est promise aux sprinters.
Cian Uijtdebroeks pourrait, lui, terminer dans le Top 10 de sa première course à étapes estampillée WorldTour. Le Hannutois de 20 ans a encore réussi la prouesse de se classer 10e (à 1:15 de Roglic). Au général, il pointe à la 9e place (à 2:23 du leader), juste derrière Jai Hindley, son leader chez Bora-Hansgrohe. Et dire que c’était le genre de montées qu’il n’affectionne guère.