Remco Evenepoel gagne l’UAE Tour: "Je suis peut-être même un peu en avance sur les plans"
Remco Evenepoel a assuré sa victoire finale au terme d’une étape remportée par Adam Yates.
Publié le 26-02-2023 à 16h12 - Mis à jour le 26-02-2023 à 16h13
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Il est resté de longues minutes assis à même le sol à chercher son souffle. C’est qu’il avait dû fournir un effort très violent pour ne pas céder trop de terrain à Adam Yates. Déjà victorieux trois ans plus tôt au sommet du Jebel Hafeet (10,7 km à 6,8% de moyenne), le grimpeur britannique avait attaqué le Belge à trois bornes de la fin. "Cette attaque m’a surpris, dira Remco Evenepoel, après coup. Je m’attendais à ce qu’il reste dans ma roue beaucoup plus longtemps et ne passe à l’offensive que dans les derniers hectomètres. Du coup, j’ai dû aller à fond plus tôt que prévu."
Finalement, le champion du monde a franchi la ligne dix secondes après le coureur d’UAE Team Emirates. "Il a fait terriblement chaud dans la montée finale. J’ai dû puiser dans mes réserves. Cet effort me servira pour la suite, précisera notre compatriote. De toute façon, j’ai assuré l’essentiel, à savoir conserver mon maillot rouge."
Ce dimanche, Evenepoel a déjà signé la 38e victoire de sa carrière. Pour la onzième fois, il a enlevé une course à étapes, sa troisième estampillée WorldTour après le Tour de Pologne 2020 et, bien sûr, la Vuelta 2022. Si l’on veut faire la fine bouche, on pourra toujours avancer qu’il n’a pas encore remporté d’étape à titre individuel en 2023 (il a gagné le chrono par équipes à l’UAE Tour). Mais, toute la semaine, il a montré un niveau bien plus élevé que fin janvier au Tour de San Juan. "J’ai répondu présent chaque jour: dans les bordures, au contre-la-montre, au sprint et en montagne. Tout est donc très bien."
Et maintenant un stage en altitude !
Et de très bon augure pour le Tour d’Italie (du 6 au 28 mai), son premier grand objectif de l’année. "Si je respecte le schéma en vue du Giro ? Je suis peut-être même un peu en avance", pense-t-il, se félicitant également des deux succès de Tim Merlier, qui sera reparti des Émirats arabes unis avec le maillot vert sur le dos.
La prochaine échéance du dernier vainqueur de Liège-Bastogne-Liège ? Le Tour de Catalogne (du 20 au 26 mars). "Normalement, j’y serai plus fort qu’ici", assure-t-il. Avant cela, il effectuera, en effet, son premier stage de l’année en altitude. Après deux jours en Belgique, il prendra la direction de Tenerife où il accumulera les montées du Teide, plus haut col d’Espagne. "Je ne suis pas encore au sommet de ma forme. Je dois également perdre un petit peu de poids."
Il devrait se délester d’autant plus facilement de quelques kilos qu’après sa semaine catalane, il retournera aux Canaries, pour un deuxième stage en altitude. Il n’en sortira que pour disputer Liège-Bastogne-Liège (le 23 avril), qu’il aimerait remporter pour la deuxième année d’affilée.
Qu’il y parvienne ou pas, il devrait, ensuite, passer une dizaine de jours dans une chambre hypoxique au sein de l’hôtel tenu sur la Costa Blanca par l’ancien coureur Alexandr Kolobnev. Si aucun pépin ne vient perturber son programme, il sera alors fin prêt pour viser la gagne au Giro.