Remco Evenepoel grand gagnant dans le vent sur l'UAE Tour: "Non seulement je ne me fais pas piéger dans les bordures mais je les provoque"
Très impressionnant, il compte déjà 53 secondes d’avance sur Adam Yates.
Publié le 20-02-2023 à 16h44 - Mis à jour le 20-02-2023 à 16h53
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”Dès le départ, j’ai été au taquet. Je savais qu’il fallait rester concentré du km 0 jusqu’à la fin.”
Remco Evenepoel a traversé la première étape du Tour des Émirats arabes unis avec la maestria d’un champion du monde. Comme s’il avait derrière lui dix années d’expérience au sein du peloton, le leader de Soudal Quick-Step n’a effectué que des choix judicieux alors que le vent qui soufflait au milieu des paysages désertiques est venu jouer les éléments perturbateurs. Les coureurs ont à peine eu le temps d’épingler leur dossard qu’ils eurent droit à une bordure. Adam Yates, qui se dit toujours prétendant à la victoire finale dimanche au sommet du Jebel Hafeet, fut piégé une première fois. Pas le vainqueur de la Vuelta 2022, qui ne quittait pas les premières places. “Je savais que c’était très important d’être bien placé”, dira-t-il, après coup.
"En 2019, je ne savais pas bien rouler dans des circonstances pareilles."

Mieux : avec ses équipiers, il fut à la base de la seconde offensive. Décisive celle-là, puisque de nombreux leaders se firent avoir. Dont l’ensemble de l’armada UAE Team Emirates d’un Yates décidément mal inspiré. Au final, c’est un groupe de onze coureurs qui se disputa les lauriers, remis à Tim Merlier après la photo-finish. Remco Evenepoel, qui avait rappelé la veille n’être encore qu’à “85 ou 90 %” de ses capacités, était sans doute déjà le plus fort de tous. Par deux fois, au train, il décramponna tous ses poursuivants sans réellement le vouloir. Ce fut encore le cas quand il se mit à rouler à fond pour le sprinter du Wolfpack à deux bornes de la fin. Son relais fut tellement puissant que son équipier lâcha prise. Seuls Pello Bilbao et Luke Plapp restèrent dans sa roue. Et il fallut un effort titanesque de Cees Bol pour ramener Mark Cavendish et les autres sprinters dans le sillage du bolide belge.
Evenepoel a, donc, fait grosse impression. “En 2019, ma première année chez les pros, je ne savais pas bien rouler dans des circonstances pareilles. Aujourd’hui, non seulement je ne me fais pas piéger dans les bordures mais je les provoque. J’ai bien appris, se satisfait celui qui s’attend à une réaction des battus du jour. Avoir laissé derrière nous toute l’équipe UAE est une très bonne chose mais ça va les démanger. Ils vont vouloir réagir. Surtout que la montagne arrive mercredi.”
Avant, il y a ce contre-la-montre par équipes sur un parcours tout plat de 17 bornes. Et Adam Yates pointe déjà à 53 secondes de Remco Evenepoel.