Retour sur les faits marquants de la carrière de Nibali, qui descendra du vélo en fin de saison
Le Sicilien a profité de l’arrivée chez lui, à Messine, pour annoncer qu’il stoppait sa carrière à la fin de la saison.
Publié le 12-05-2022 à 07h02
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Il n’y a pas de meilleur endroit que la maison pour prendre de grandes décisions. Vincenzo Nibali (Astana) l’a prouvé, ce mercredi, en annonçant qu’il mettrait un terme à sa carrière à la fin de la saison, quelques minutes à peine après l’arrivée de la cinquième étape du Giro, chez lui à Messine. "Je pense que mon heure est venue. J’attendais cette étape pour l’annoncer car c’est dans cette ville que j’ai commencé à pédaler. J’ai quitté la maison à 15 ans pour le cyclisme et je pense avoir beaucoup donné à ce sport, mais le moment est venu de consacrer du temps à ma famille."
La boucle est donc, en quelque sorte, bouclée pour l’Italien de 37 ans, dont l’exceptionnelle carrière a été marquée par 54 victoires et de très grands moments.
Son exploit: avoir remporté les trois grands tours
Le Sicilien (passé par Fassa Bortolo, Liquigas, Astana, Bahrain et Trek) restera dans l’histoire du cyclisme comme l’un des sept coureurs à avoir remporté les trois grands tours (Tour d’Italie 2013 et 2016, Tour de France 2014, Tour d’Espagne 2010), avec Jacques Anquetil, Felice Gimondi, Eddy Merckx, Bernard Hinault, Alberto Contador et Chris Froome. Un authentique exploit.
Son coup de panache: en jaune sur les pavés du Tour 2014
Vénéré par le public italien mais pas seulement, Nibali restera dans les mémoires pour sa façon de courir parfois risquée et ses qualités de descendeur. Mais s’il ne fallait résumer sa carrière qu’à un seul coup de panache, ce serait assurément cette 5e étape du Tour 2014, sur les pavés. Ce jour-là, il avait surpris tout le monde en courant comme un vrai Flandrien et en reléguant la plupart des favoris à plus de deux minutes, scellant les bases de son succès final.
Son monument: le Tour de Lombardie, remporté deux fois
Champion d’Italie à deux reprises, Vincenzo Nibali a toujours aimé courir (et gagner) sur ses terres. Ses deux victoires lors du Tour de Lombardie (2015 et 2017) en sont la preuve. Il y a, à chaque fois, fait la différence dans la descente. En 2018, c’est à Milan San Remo qu’il surprend les sprinteurs en plaçant une attaque décisive dans le Poggio.
Son regret: ne pas avoir gagné Liège-Bastogne-Liège
S’il est très attaché à son pays, Nibali aime aussi énormément la Belgique. "J’adore courir chez vous. En matière de prestige, je mettrais d’ailleurs Liège-Bastogne-Liège à égalité avec le Tour de Lombardie et Milan San Remo", précisait le Requin de Messine lors d’une précédente interview.
Mais il ne l’a jamais remportée, malgré un podium. Cette année, il a terminé 34e.
Son dernier défi: une dernière victoirede prestige
Philippe Gilbert l’a récemment rappelé à tout le monde: il ne faut jamais sous-estimer un champion dans sa dernière année. C’est pourquoi il y a fort à parier que Nibali tentera de claquer une dernière grande victoire dans les prochains mois. Elle pourrait prendre la forme d’une victoire d’étape sur le Giro dans les prochaines semaines (pour le général, il est déjà à plus de quatre minutes) ou sur le Tour de France, sur lequel il est annoncé. Pour la dernière fois.
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