NBA: les Lakers de LeBron James s'imposent d'emblée chez les Warriors de Stephen Curry, Embiid désigné MVP de la saison (vidéos)
Les Los Angeles Lakers, portés par Anthony Davis impérial à l'intérieur et une défense longtemps acharnée sur Stephen Curry, ont arraché à Golden State 112-117 la première manche de leur demi-finale de conférence Ouest dans le championnat NBA de basket.
Publié le 03-05-2023 à 09h43 - Mis à jour le 03-05-2023 à 11h11
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Dans l'autre match de la soirée, à l'Est, New York a battu Miami à domicile 111-105 et égalisé à une manche partout.
Face à l'assaut aérien des Warriors (53 tirs primés tentés, 21 rentrés), les champions 2020 ont trouvé la parade dans le jeu intérieur. Ils ont marqué 54 points dans la raquette contre 28. Grâce à Davis au four et au moulin qui a bouclé sa prestation de 30 points (11/17), 23 rebonds, 5 interceptions, 4 contres. Face à lui le jeune Kevon Looney n'a pas été ridicule alignant lui aussi 23 rebonds mais seulement 10 points.
Il est vrai que la tâche offensive chez les tentants du titre était confiée à Stephen Curry (27 pts à 10/24), Klay Thompson (25 pts, 9/25) et Andrew Wiggins (15 pts, 6/14) et autre Jordan Poole (21 pts 7/14).
Il s'en est d'ailleurs de peu pour que Golden State. Menés de 14 poinst à cinq minutes de la fin, le marquoir indiquait 112-112 avec 1:38 à jouer. Davis au contre et D'Angelo Russell puis Dennis Schroder, 19 points tous les deux, ont assuré le succès des Lakers. LeBron James n'a pas été en reste (22 pts, 11 rebs).
À l'Est, Jalen Brunson, auteur de 30 points, a permis aux Knicks de péniblement battre le Heat (111-105), pourtant privé de Jimmy Butler, finalement pas rétabli de son entorse à la cheville droite récoltée en fin du premier match. Le meneur newyorkais a pu compter sur l'aide de Josh Hart, (14 pts, 11 rebs, 9 passes) et Julius Randle (25 pts, 12 rebs).
Le Camerounais Joel Embiid désigné MVP de la saison
Le Camerounais Joel Embiid est devenu, 29 ans après une de ses idoles, le Nigérian Hakeem Olajuwon, le deuxième Africain de l'Histoire désigné MVP ("Most valuable player") de la saison régulière, symbolisant la domination des basketteurs étrangers en NBA et de l'ère des géants ultra-polyvalents.
"Je ne sais pas par où commencer, le chemin a été long, je suis passé par tant de choses, il y a eu beaucoup de travail d'accompli. Et je ne parle pas que de basket. Ca fait du bien d'être là où je suis", a réagi le pivot dans l'émission "NBA sur TNT".
La troisième fois aura été la bonne pour le pivot des Sixers, finaliste dans cette course au trophée, nouvellement baptisé Michael Jordan, en 2021 et 2022, à chaque fois devancé par Nikola Jokic. Deuxième, le Serbe des Denver Nuggets n'intègrera finalement pas le club fermé des joueurs élus MVP trois années d'affilée, composé de Bill Russell, Wilt Chamberlain et Larry Bird. La troisième place est revenue au Grec Giannis Antetokounmpo, double lauréat en 2019 et 2020.
Cet accomplissement vient récompenser la progression constante d'Embiid, qui a fini meilleur marqueur du championnat lors des deux dernières saisons. En 2022/2023, il a tourné à 33,1 points à 54,8% de réussite, 10,2 rebonds, 4,2 passes et 1,7 contre de moyenne, améliorant ses statistiques dans presque chaque secteur par rapport à l'exercice précédent.
Au-delà des chiffres, il est récompensé pour son considérable impact sur les Sixers, qui ont fini troisièmes de la saison régulière. Or le pivot (2,13 m et 127 kg) ronge son frein actuellement, car une entorse au genou droit l'empêche d'aider son équipe en play-offs, même si un retour sur les parquets pourrait intervenir cette semaine en demi-finale de conférence Est contre Boston (1-0).
Son entrée au palmarès de cette prestigieuse distinction consacre pour la cinquième année consécutive un joueur non-américain et prolonge l'hégémonie des intérieurs polyvalents, précédemment incarnée par Jokic et Antetokounmpo.
Le Camerounais de 29 ans, ultra-dominant en attaque et force dissuasive en défense, est souvent comparé à Hakeem Olajuwon, un des meilleurs pivots de l'histoire. Et pour cause: l'ancienne star des Houston Rockets, qui brillait par sa technique, ses mouvements, son agilité, sa dureté, sacré champion en 1994 et 1995, a été son modèle dans son apprentissage du basket, au gré d'un parcours atypique.
Je voudrais que les gens sachent à travers mon parcours que tout est possible dans la vie, qu'il faut beaucoup de travail, un peu de chance, mais que tout est possible, quoiqu'on veuille faire à partir du moment où on croit en ce qu'on fait
Alors qu'une carrière de volleyeur lui tendait les bras, il a débuté le basket tardivement, à l'âge de 16 ans. Et quelques mois plus tard, en 2010, il quittait Yaoundé pour la Floride où il intégra un lycée, sans parler un mot d'anglais.
Drafté en 3e position en 2014 par Philadelphie, il n'a fait ses débuts en professionnel que deux années plus tard, la faute à une blessure au pied droit. Pas de quoi abattre "Jojo" qui a depuis imposé sa carcasse (2,13 m et 127 kg) et son immense talent, pour mieux replacer l'Afrique sur la carte de la NBA, même si ce continent fournit de plus en plus de talents.
L'an passé Embiid a été naturalisé Français puis Américain. De quoi susciter les convoitises de ces deux sélections à un an des Jeux olympiques de Paris. Il a promis de prendre une décision sur cette nationalité sportive à venir, que le Cameroun attend aussi fébrilement.