Maxime Depuydt avant la Coupe du monde de basket 3X3 : "Intégrer cette équipe, c'est une fierté pour moi"
Le Liégeois Maxime Depuydt est le « petit » nouveau de la sélection belge qui compte bien s’illustrer cette semaine du côté d’Anvers.
Publié le 20-06-2022 à 19h57 - Mis à jour le 21-06-2022 à 06h00
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Pendant une semaine (21-26/06), Anvers va devenir la capitale mondiale du 3x3 à l’occasion de la Coupe de monde de la discipline. Au total, vingt équipes, masculines et féminines, vont se disputer le titre suprême. Et bien évidemment, les Belgian Lions et les Belgian Cats seront de la partie. Après l’exploit réalisé par les hommes à Tokyo en 2021 (4e place), tous les espoirs sont permis. Ce n’est pas le "petit" nouveau de la sélection, Maxime Depuydt, qui dira le contraire: "On ne va pas se cacher: l’objectif, c’est de sortir des poules. Après, tout est possible."
Rencontre avec l’ailier de Liège Basket qui va donc troquer sa tenue liégeoise pour celle de l’équipe nationale belge de 3x3 pendant une semaine.
Maxime, comment êtes-vous arrivé dans cette sélection belge de 3x3?
J’y ai mis un pied lors d’un tournoi international en mars. Le capitaine (NDLR: Nick Celis) m’avait proposé de venir avec eux. Mais cela fait déjà quelque temps qu’on en parlait. Il fallait juste que j’attende la fin de la saison avec Liège pour pouvoir les rejoindre.
Pour autant, votre place n’était pas assurée dans le groupe…
Non, du tout. Je les ai suivis lors d’un tournoi en Mongolie récemment pour un peu voir comment cela se passait et pour m’entraîner avec eux. J’ai posé beaucoup de questions pour savoir si j’avais au moins une chance d’intégrer le groupe. On m’a dit que oui, donc j’ai mordu sur ma chique.
Ça n’a pas été facile tous les jours…
Non parce que je n’ai pas eu de vacances pour le moment. D’ailleurs, dans ma famille, on n’était pas toujours très content car je n’ai pas beaucoup vu ma fille. Ça a été un pincement au cœur mais finalement, j’ai été récompensé pour les sacrifices que j’ai faits et je suis fier d’intégrer ce groupe.
Qu’est ce qui a fait la différence dans votre sélection?
Cela se jouait entre Rafael Bogaerts et moi. Je pense que ma capacité à marquer a fait la différence. Il a certes plus d’expérience que moi dans la discipline mais je continue d’apprendre et je suis prêt maintenant. Je vais apporter de la défense et si je peux soulager un peu Thibaut Vervoort au scoring, ce sera parfait pour tout le monde.
Leur parcours à Tokyo a attiré tous les regards. Que pensez-vous de cette performance?
Ils ont fait un super tournoi et je suis certain qu’ils auraient même pu faire mieux en réglant quelques détails. Les voir jouer ce genre de compétition, ça donne envie. Pourquoi pas plus tard? Je vais déjà essayer de répondre aux attentes lors de cette Coupe du monde. Après, la porte est entrouverte, à moi de ne pas la refermer.
Le 3x3 est bien différent du 5x5…
On peut même dire que ce sont deux sports différents. Personnellement, je dois corriger quelques détails comme ma défense sur les écrans car on joue contre des joueurs intelligents et en 3x3, la moindre erreur se paye cash. Maintenant, cela fait cinq ans que je suis dans la discipline, surtout l’été. Je me suis pris d’une passion pour le 3x3 et j’espère que le risque qui a été pris par le groupe de m’intégrer portera ses fruits.»
Comment s’est passée l’intégration dans le groupe?
On va dire qu’on se connaît tous un peu de près et de loin. J’ai d’ailleurs joué avec Nick Celis (NDLR: au Brussels). J’avoue que ce n’est pas toujours évident de s’intégrer dans un groupe soudé comme celui-là mais je ne suis pas quelqu’un de difficile. Ils ont été très accueillants tout en étant durs avec moi sur les détails à travailler aux entraînements.
Quelle est l’ambition du groupe pour cette Coupe du monde?
Le 3x3 est une discipline particulière mais on ne va pas se mentir: on veut au moins sortir du groupe (NDLR: comme la Slovénie, l’Égypte, l’Autriche et les États-Unis. Le premier est qualifié pour les quarts de finale, les 2e et 3e passent en huitièmes). Si on n’y arrive pas, ce serait une grosse déception. Après, on l’a vu, en 3x3, tout est possible sur un match.
Jouer une telle compétition en Belgique, c’est spécial non?
C’est sûr que ça va être génial. C’est ma première compétition avec la Belgique et jouer à domicile, c’est top. D’autant que tout est sold-out, donc il devrait y avoir de l’ambiance.
Les dirigeants liégeois ne sont pas inquiets de vous voir participer à ce genre de compétition?
Non pas du tout. Au contraire, ils sont très contents et fiers de moi. On a une très bonne relation et à ce niveau, l’image du club n’a que peu d’importance à leurs yeux. Ce qui compte, c’est que j’en profite et que le travail paye.