Changement sportif et privé pour Matthias Casse avant le Masters à Jérusalem
L’Anversois espère finir l’année 2022 en remportant une nouvelle médaille, à Jérusalem où le Masters réunit les 36 meilleurs judokas.
Publié le 21-12-2022 à 06h00
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Dernier rendez-vous d’une longue saison qui, pour Matthias Casse, a commencé le 29 janvier, à Almada (Portugal), le Masters réunit le Top 36 mondial cette semaine, à Jérusalem. Et, en -81 kg, ils sont tous là ou presque. Parmi les dix premiers mondiaux, seul manque à l’appel le Japonais Nagase (N.7), champion olympique en titre. Battu au Grand Chelem de Tokyo par son compatriote Kohara, il a préféré s’abstenir. Le comble est que son vainqueur, réapparu sur la scène internationale après trois ans et demi, n’en sera pas non plus, car il n’occupe que le 45e rang au ranking.
Dans ce contexte, tous les regards seront, bien entendu, fixés sur le duel à distance auquel se livreront Matthias Casse et le Géorgien Grigalashvili. Jouant à la chaise musicale pour la place de N.1 mondial depuis deux ans, le Belge et son rival savent qu’ils pourraient se retrouver pour la sixième fois de leur carrière. Avec un léger avantage psychologique pour Grigalashvili qui mène trois victoires à deux, dont les deux dernières en finale de l’Euro, à Sofia, et du Mondial, à Tachkent. Mais attention : la route vers la finale sera parsemée d’embûches pour l’un et l’autre.
"Le Masters est un tournoi prestigieux et délicat parce qu’il rassemble les 36 meilleurs mondiaux et qu’il faut donc être prêt dès le premier combat. En début de saison, j’avais coché trois dates dans mon agenda : l’Euro, le Mondial et ce Masters. Avec deux médailles d’argent jusqu’ici, je pense avoir répondu présent. Et, surtout, j’aborde cette dernière compétition avec ambition, car elle vaut beaucoup de points, presque autant qu’un Mondial, dans la fameuse course à la qualification olympique."
Les Jeux de Paris, Matthias Casse n’y pense pourtant pas trop. "Tout ce que je veux, c’est prester le mieux possible à chacune de mes sorties, ce qui m’évitera de m’inquiéter pour ma qualification."
« Satisfait de ma régularité »
Avec cinq médailles (deux d’or et trois d’argent) en sept compétitions, la saison 2022 peut déjà être qualifiée de réussie pour l’Anversois.
"Oui, mais ce dont je suis le plus satisfait, c’est ma régularité. Cette année, j’ai, en effet, décroché ma quatrième médaille européenne et ma troisième médaille mondiale d’affilée. C’est unique, surtout dans ma catégorie, -81 kg, l’une des plus denses. J’aurais pu réussir encore mieux en convertissant l’argent en or, surtout à l’Euro et au Mondial."
2022 fut aussi une année mouvementée pour Matthias Casse avec du changement, sur les plans sportif et privé.
"Après le départ de Mark (NDLR : Van der Ham, parti en Azerbaïdjan), nous avons dû chercher un autre coach principal. Et avec Udo Quellmalz, je pense que nous avons trouvé le bon profil. Udo a été champion olympique et mondial. Il bénéficie d’une incroyable expérience et apporte une certaine paix dans sa manière de communiquer. Sur le plan privé, j’ai quitté le cocon familial pour m’installer avec ma copine, Grace. J’avoue que ce fut une transition un peu plus délicate, car elle m’a pris un peu plus de temps et d’énergie que je ne le pensais. Mais je suis vraiment très heureux."