Grand rassembleur et bon communicateur: qui est Frédéric Vergnoux, le nouveau coach national de la natation belge?
Le Français de 49 ans est le nouvel homme fort de la natation belge. Présentation.
Publié le 13-06-2022 à 23h07 - Mis à jour le 13-06-2022 à 23h09
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/F2ZOH36WIBES5HUO6HGMOLLIOE.jpg)
Sa candidature a rapidement réglé la question de la succession de Ronald Claes – dont la mission s’est achevée de manière abrupte dans les remous de l’affaire de la non-sélection de Valentine Dumont pour les JO de Tokyo – en tant que nouveau coach national de la natation belge. Frédéric Vergnoux, les dirigeants de la fédération belge en sont convaincus, est l’homme de la situation. Celui qui, dans la continuité du projet national mis en place en septembre 2021, permettra à la natation belge de retrouver un véritable esprit de coopération, de reconstituer une équipe performante et de travailler en vue des championnats internationaux. Sans oublier de s’appuyer sur le travail des clubs en ce qui concerne la détection des jeunes talents.
Sa venue en Belgique, à partir du 1er septembre prochain, est le fruit d’un effort financier important réalisé en grande partie par Sport Vlaanderen, par les deux ligues, mais aussi par l’Adeps, le Français devant consacrer un jour par semaine au centre d’entraînement de Liège.
"Nous n’avions pas trouvé un tel profil en Belgique et de toute façon, après l’échec que nous avons connu, il semblait important de nous engager avec un entraîneur sans a priori, sans accointance avec des nageurs ou des coaches" , souligne Bernard Parez, le président de la Fédération francophone.
"Là où Fred va beaucoup nous aider, c’est grâce à son côté rassembleur. Sa communication sera excellente avec toutes les parties" , lance le DT francophone Philippe Midrez, qui connaît le bonhomme depuis plus de vingt ans et l’a vu devenir un entraîneur reconnu, grâce notamment à des expériences concluantes en Angleterre et en Espagne à la tête des équipes olympiques.
"La Belgique sera le 9e pays dans lequel je travaille et je compte bien lui faire profiter de mes expériences passées, chacune d’entre elles m’ayant enrichi" , explique Frédéric Vergnoux, qui avoue ne pas encore pouvoir se faire une idée très précise du matériel qu’il aura à disposition. Mais il a pu visiter le Wezenberg, à Anvers, où il consacrera une grande partie de son temps. "J’ai été impressionné par les installations, par le niveau de connaissance et l’implication des membres du staff. J’ai vu des choses intéressantes en salle de musculation, j’ai vu des gabarits dessinés, préparés pour faire de la performance. C’est vraiment motivant de savoir que si nous travaillons tous ensemble, si l’on retrouve un bon esprit d’équipe, nous pourrons peut-être relancer rapidement la natation de haut niveau en Belgique. Évidemment, Paris 2024 c’est demain, ce ne sera pas forcément facile, mais on va se mettre au travail."
La mission de Frédéric Vergnoux court au moins jusqu’aux JO de Los Angeles en 2028.
Sachant que la mission de Frédéric Vergnoux court au moins jusqu’aux JO de Los Angeles en 2028, c’est après cette échéance que le bilan sera fait. "Une réputation d’entraîneur dur? Non, je suis quelqu’un de juste, qui prépare les nageurs à ce qu’ils vont rencontrer en compétition" , corrige celui qui a fait de Mireia Belmonte la première nageuse espagnole championne olympique. "Je préfère me qualifier d’exigeant et d’ambitieux." Deux valeurs qu’il tentera d’inculquer en Belgique…