Jonathan Sacoor travaille mentalement avec Eline Berings et retrouve progressivement la confiance : “Je dois réapprendre à courir le 400m”
Le Brabançon a signé samedi, à Oordegem, son meilleur chrono depuis deux ans. Des progrès à confirmer dans les prochaines semaines…
- Publié le 31-05-2023 à 09h02
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On ne va pas encore crier victoire trop vite mais les progrès sont bien réels. Sont-ils le résultat de la mise au point effectuée, cet hiver, par son entraîneur Jacques Borlée ? Quoi qu’il en soit, Jonathan Sacoor retrouve petit à petit des couleurs et il faut s’en féliciter.
Quelques jours après avoir signé en 21.13 un nouveau record personnel sur 200m (sa référence précédente datait de 2020), lors des championnats flamands disputés à Gand, le Brabançon a signé samedi dernier, à l’Ifam, son meilleur chrono sur 400m depuis les Jeux olympiques de Tokyo (46.34). L’an dernier, en huit courses, il n’avait jamais réussi à faire mieux.
”Entre les blessures et les maladies, j’avais complètement perdu mon niveau de sensations ainsi que ma confiance, rappelle l’athlète de 23 ans. Or, quand tu n’es pas présent, il est très difficile de se concentrer sur la compétition, sur les scénarios qu’on te demande d’appliquer. Tout le monde vous le dira : un 400m est une épreuve qu’on construit petit à petit et, si tu n’es pas en forme, il est impossible de faire un bon chrono. C’est une discipline où les choses n’arrivent pas par hasard ! Je dois donc réapprendre à courir le 400m, ça prend un peu de temps mais on va y arriver.”

La sortie du week-end dernier, où il a devancé Robin Vanderbemden (46.50), a en tout cas fait du bien à l’ancien champion du monde juniors, qui semble sur la bonne voie.
”C’était déjà une grande amélioration par rapport aux interclubs (Ndlr : 47.03), sourit-il. Le conseil ici était de rester tranquille jusqu’aux 200 mètres, puis de pousser un maximum entre 200m et 300m. Je suis encore en train de chercher la bonne carburation, la bonne répartition de course, à quelle vitesse je dois passer aux 200m, etc. On arrive tout doucement, pas à pas, vers à ce à quoi on veut arriver. Je dois maintenant enchaîner les courses afin de trouver le bon rythme. C’est la manière la plus simple d’y arriver.”
Les 45 secondes vont revenir vite mais c’est encore tôt dans la saison, qui est longue.
Au fil des semaines, Jonathan Sacoor sent qu’il est en train de redevenir lui-même, même si les chronos actuels restent encore éloignés de ceux qu’il était capable de produire en 2018 et 2019 (record personnel : 45.03).
”La confiance revient ! lance-t-il. C’est déjà une bonne chose. Depuis quelque temps je travaille avec une psychologue. Son nom ? Eline Berings. Je sens que nos échanges ont un effet bénéfique. Les 45 secondes vont revenir vite mais c’est encore tôt dans la saison, qui est longue. Je dois encore effectuer différents réglages. Le prochain gros meeting, ce sera Genève le 10 juin.”