Camille Laus n’abandonne pas le 400 m malgré ses progrès sur 800 m : “Je pense que je peux être performante sur les deux distances”
La capitaine des Belgian Cheetahs ne choisit pas (encore ?) entre les deux épreuves mais elle a retrouvé le plaisir grâce au 800 m.
- Publié le 31-05-2023 à 21h43
Depuis une quinzaine d’années, la Belgique attend celle qui succédera à Sandra Stals, la détentrice du record de Belgique (1.58.31) et médaillée de bronze de l’Euro en salle (2000), sur 800 m. Si Renée Eykens, demi-finaliste aux Jeux olympiques de Rio, semblait bien partie (2.00.00) avant de plafonner et d’être victime d’une rupture du tendon d’Achille en juin 2021, si Elise Vanderelst, qui possède un record à 2.01.68, privilégie le 1500 m, Camille Laus se pose de plus en plus en candidate.
Samedi dernier, à Oordegem, la Tournaisienne, qui vient de fêter son 30e anniversaire, a porté son record personnel à 2.01.99 dans cette épreuve qu’elle n’a disputé que trois fois en extérieur. À l’issue de sa course, elle déplorait encore “un blocage mental entre les 400m et les 600m”.
”Je n’arrive pas à y aller alors que les concurrentes accélèrent. Ça reste deux tours et je ne suis pas encore habituée même si cela va mieux, commente Camille. Je panique un peu, puis quand j’arrive aux 600 m, je me dis que oui, ça va en fait. Je dois vraiment travailler cette partie de course et gagner en confiance. Mais c’est gai de s’améliorer à chaque fois.”
Camille Laus reste surtout prudente parce qu’elle sait qu’elle ne dispose pas du même bagage que ses adversaires. ” Je n’ai pas beaucoup d’endurance, je reste dans des entraînements qui sont forts axés sur le sprint. Mon programme est très particulier pour une coureuse de huit, avec peu d’endurance et pas mal de musculation mais il faut impérativement que je garde mes qualités de vitesse.”
En vue des JO 2024 de Paris, Camille Laus confirme passer à la… distance supérieurePas question, en effet, d’envisager totalement une reconversion pour l’instant, d’autant qu’elle est qualifiable pour les Mondiaux de Budapest sur le tour de piste.
Le principal dans notre sport, c’est d’être passionné, de prendre du plaisir.
”Dans tous les cas, c’est sûr que je vais continuer le 400 m parce que vous savez que je ne pourrais pas faire sans les Cheetahs (sourire). Mais j’aimerais pouvoir faire les deux disciplines, 400 m et 800 m. Il y a plus de coureuses de 200-400 que de 400-800 mais pourquoi pas ? Je pense que c’est possible ! Je peux être performante sur les deux. Cet hiver, j’ai déjà battu mon record en salle sur 400 m alors que je faisais déjà un peu de prépa pour le 800. On verra où cela va me mener.”
Après une année chargée en 400 m (28 au total !), la capitaine des Belgian Cheetahs s’est sentie un peu au bout du rouleau. ” Le principal dans notre sport, c’est d’être passionné, de prendre du plaisir. Et j’avoue qu’après l’année passée, il y a eu un moment où j’étais un peu dégoûtée du 400 m. Le fait de découvrir quelque chose de nouveau me redonne beaucoup de plaisir à l’entraînement et puis je suis certaine que je vais battre mon record aussi sur 400 m.”
À Huelva sur 400 m
Son rêve sur le 800 m ? “Descendre sous les deux minutes ! Je ne sais pas si ce sera déjà possible cette année mais peut-être l’année prochaine.” Notons qu’un chrono d’1.59.80 ouvre en tout cas les portes des Jeux olympiques de Paris.
Le 6 juin prochain, à Huelva, Camille Laus a opté pour un 400 m, avant de “retenter ma chance” sur 800 m à Genève.