Ce que l’on sait à 500 jours des JO de Paris: une cérémonie hors du stade, la Seine "baignable" et des transports en tension
Les Jeux olympiques de Paris 2024, c’est dans 500 jours. À 16 mois des JO, voici ce qui est prêt et ce qui reste encore sur les rails.
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Publié le 14-03-2023 à 14h45 - Mis à jour le 14-03-2023 à 15h52
Ce mardi 14 mars 2023, il reste 500 jours avant le début des Jeux en France. À cette occasion, Emmanuel Macron a reçu à déjeuner à l’Elysée les entreprises partenaires - 30 au total pour l’heure - qui vont contribuer à hauteur de 1,2 milliard d’euros, soit un peu plus du quart, à l’organisation des JO.
Il s’entretiendra également avec Tony Estanguet, patron du comité d’organisation, et Thomas Jolly, directeur artistique, de la cérémonie d’ouverture qui s’annonce inédite avec une parade sur la Seine.
Accompagné des ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et des Sports Amélie Oudéa-Castéra, il rencontrera ensuite un demi-millier de fonctionnaires impliqués dans l’organisation des Jeux à 16h30 à la préfecture de Paris.
Le président “souhaite s’assurer que chacun est au travail” et que les “embûches possibles sont connues et anticipées”, souligne l’Elysée.
Nafi Thiam déplore le prix très élevé des billets pour les Jeux olympiques de Paris 2024: "Je ne suis pas sûre que ma famille pourra venir me voir"Le prix des places pour les Jeux de Paris est trop élevé ? Voici comment on peut aussi voir les JO gratuitementUne cérémonie sur la Seine
Pour la première fois de l’histoire olympique, la cérémonie d’ouverture ne se déroulera pas dans un stade, mais en extérieur, sur la Seine, au cœur de la capitale, un défi sécuritaire sans précédent.
Le 26 juillet 2024 à 20h24 pile, plus d’une centaine de bateaux transportant des délégations d’athlètes descendront le fleuve, du Pont d’Austerlitz jusqu’à la Tour Eiffel. Six kilomètres sous les yeux de quelque 600.000 spectateurs, selon la jauge actuelle.
”On a tiré toutes les leçons des événements du Stade de France”, a assuré mardi la ministre des Sports sur France Inter après le fiasco de la finale de la Ligue des champions de football en mai 2022 à Saint-Denis, aux portes de Paris.
”On a envie de montrer le meilleur de la France (..) Il n’y a pas d’infaisabilité […] mais il reste encore des adaptations à mener”, a de son côté concédé Tony Estanguet dans un entretien accordé à l’AFP.
On a tiré toutes les leçons des événements du Stade de France
Climat tendu pour les transports
Un chaos des transports, c’est sans doute l’autre cauchemar des organisateurs, le système de la région parisienne ayant multiplié les signes de dysfonctionnement ces derniers mois.
Les aéroports seront-ils en capacité de gérer les millions de visiteurs attendus? Les adaptations nécessaires à la mobilité des personnes en situation de handicap seront-elles satisfaisantes?
Y aura-t-il des grèves, que nombre d’étrangers considèrent comme une spécialité française? Une impression encore renforcée ces derniers jours par les images de poubelles s’entassant dans les rues de Paris sur fond de conflit autour de la réforme des retraites.
Pénurie de chauffeurs de bus et ouverture à la concurrence des bus à l’horizon 2025 tendent aussi le climat social, alors que se joue un bras de fer politique entre le gouvernement et la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui gère une partie des transports impliqués.
L’État recommande “une vigilance extrême” sur le sujet. Nouveau patron de la RATP, la régie des transports parisiens, l’ex-Premier ministre Jean Castex, qui fut délégué interministériel aux Jeux olympiques, a les JO bien en tête.
Infrastructures sportives : “Dans les temps”
Sur les infrastructures sportives et de logement, “on est dans les temps, l’ensemble sera livré entre décembre 2023 et le printemps”, tempère en revanche Amélie Oudéa-Castéra.
Reposant sur les recettes de billetterie, des sponsors et une contribution du Comité international olympique (CIO), le budget du comité d’organisation (96 % d’origine privé) est aussi l’objet de toutes les attentions alors que les enveloppes initiales explosent traditionnellement dans ce genre d’événements et que l’inflation complique la donne.
La Seine, interdite à la baignade depuis 1923, lieu d’épreuves
Il a augmenté de 10 % à 4,4 milliards d’euros fin 2022, pour un coût total qui s’élève à 8,8 milliards d’euros en y intégrant le budget de la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques. “Les coûts sont absolument contenus”, considère néanmoins la ministre.
Quasi-certitude en revanche, la Seine, interdite à la baignade depuis 1923, devrait servir de cadre aux épreuves de natation en eau libre et du triathlon. “Nous sommes en passe de réussir”, s’est félicité lundi Emmanuel Macron.