Les Belgian Tornados sont sur leurs gardes à l’Euro en salle d’Istanbul : “Il faudra faire preuve d’une vigilance extrême”
Le coach Jacques Borlée sait que son équipe, en quête d’une 17e médaille, n’aura pas la partie facile en finale ce dimanche.
Publié le 05-03-2023 à 12h03
Les Belgian Tornados, qui s'élanceront au couloir 6, vont disputer, ce dimanche (17h10) à Istanbul, leur 31e finale internationale depuis 2008. Champions du monde en titre, ils se savent attendus aux différents tournants d’une épreuve du relais 4x400m qu’ils connaissent à la perfection. Mais qui, dans le contexte plus étriqué d’une piste de 200 mètres en salle, constitue un exercice assez délicat.
”Cela va être très compliqué, acquiesce le coach de l’équipe, Jacques Borlée. Les Espagnols ont sorti des chronos de dingue cet hiver, les Néerlandais aussi, et les Français ont fait des performances qui ne sont pas anodines non plus. Avec la Belgique, cela fait quatre équipes vraiment solides, sans oublier les Britanniques même s’ils me semblent moins forts, et il va falloir faire preuve d’un sacré fighting-spirit.”
De Nafi Thiam aux Belgian Tornados en passant par Ben Broeders et Thomas Carmoy : voici nos chances de médailles à l’Euro en salle d’Istanbul”L’avantage, reprend le sélectionneur, c’est qu’on sort d’un titre de champion du monde l’an dernier et qu’on fait peur. Et puis Julien (Watrin) est en grande forme, Alexander (Doom) aussi mais on verra s'il est apte à courir avec son début de contracture, mon fils Dylan est dans un bel état de forme qu’il n’a malheureusement pas pu vraiment montrer en raison de sa chute à Madrid. Et concernant Kevin, je n’ai pas d’inquiétude, il saura répondre présent et s’appuyer sur des stratégies qu’il connaît bien. Donc j’ai confiance, d’autant que Christian Iguacel offre lui aussi une solution intéressante. La manière dont on gère les passages, la manière dont on court l’un pour l’autre, me fait dire que ça peut faire la différence. On vise évidemment le plus haut possible, on va essayer de prendre la plus belle des médailles, mais ça ne va pas être simple.”
Depuis plusieurs jours, les relayeurs de la Belgique, détentrice du record des championnats en 3.02.87 (2015), ont en tout cas été placés face à leurs responsabilités.
”Je les ai bien conditionnés et je leur ai notamment demandé de regarder toutes les courses de championnats depuis 2011 parce qu’il y a des moments où on a été sacrément bousculés, des moments où on est passé à l’intérieur, et donc il faudra un état de vigilance extrême. En salle, ce n’est pas du tout évident ! Le 4x400m est une course d’une précision inouïe, à de très hautes vitesses, et les détails peuvent faire la différence. On a montré l’an dernier qu’on pouvait faire preuve d’une grande maîtrise, en profitant de l’élimination des Américains, et j’espère qu’on va rester dans cette maîtrise ici aussi.”
La peur du vide ?
À leur retour en Belgique, nos relayeurs auront ensuite à affronter la peur… du vide.
”Comme on fait un team-building à l’École du cirque le 7 mars, au cours duquel ils vont devoir apprendre à marcher sur un fil, je leur ai dit qu’en cas de médaille d’or le fil serait situé à un mètre de haut mais qu’il serait à 3 mètres si c’est l’argent et à 6 mètres s’ils prennent le bronze, rigole Jacques Borlée. Donc, voilà, ils savent à quoi s’en tenir !”