Yannick Carrasco en Arabie saoudite : quelles conséquences pour l’équipe nationale ?
Attendu ce mardi à Tubize, le médian offensif connaît le risque de s’exiler dans un championnat moyen. Domenico Tedesco ne lui a donné aucune garantie, mais il ne lui fermera pas la porte pour autant.
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- Publié le 04-09-2023 à 19h39
Après la Chine, Yannick Carrasco va découvrir l’Arabie saoudite, dans une sorte de Grand Chelem des compétitions “exotiques” et bien payées qui va faire renaître une interrogation majeure, en plus de cette idée que, pour certains, l’argent appelle toujours plus d’argent : les joueurs évoluant dans des championnats de moindre envergure peuvent-ils avoir un avenir à long terme dans une équipe nationale de premier plan ? Le statut du joueur, dans sa sélection, et la concurrence à son poste, sont deux éléments à prendre en considération. Cristiano Ronaldo est toujours repris avec le Portugal, Neymar le sera encore avec le Brésil.
Pour Carrasco, la question a été posée à Domenico Tedesco dès vendredi passé en marge de l’annonce de la sélection et alors que le transfert était en préparation. La réponse du sélectionneur a été assez claire : “Je ne juge pas un joueur sur l’impression que laisse un championnat. Il faut aller sur place, voir le niveau du football pratiqué sur place, les conditions de travail. Quand je suis parti en Russie (au Spartak Moscou), après Schalke, on m’a demandé ce que j’allais faire là-bas. Les gens sous-estimaient le championnat russe.” Il ne faudrait pas sous-estimer le championnat saoudien, donc, mais il faudra tout de même se rappeler qu’Al-Shabab n’est pas un club où évoluent les stars.
Je n'assurerai jamais un joueur de sa place dans le groupe, en fonction d'un futur transfert.
Ever Banega (ex-Séville) et Habib Diallo (ex-Strasbourg) sont tout au plus les deux éléments les plus doués d’un noyau où il n’est pas certain que le niveau technique sera très relevé. À Dalian (Chine), Carrasco était, déjà, dans une formation de milieu de classement, et son niveau a pu s’en ressentir quand il venait en sélection, avec Roberto Martinez qui a toujours tout fait pour installer le joueur dans les meilleures conditions. Qu’en sera-t-il avec Tedesco ? Une chose est sûre, le sélectionneur n’a donné aucune garantie à l’ancien joueur de l’Atletico de Madrid : “Je n’assurerai jamais à un joueur sa présence dans le groupe en fonction d’un transfert à venir”, a-t-il glissé.
Il restera aussi à voir comment Carrasco, qui a fêté ses 30 ans ce lundi, sera utilisé dans sa nouvelle équipe. À Madrid, il couvrait le flanc gauche. À Al-Shabab, avant-dernier de la Pro League saoudienne, l’équipe semble évoluer dans un 4-3-3 ou un 4-5-1. Diallo occupe la pointe de l’attaque, Carrasco devrait au moins garder ses repères sur le côté gauche. Ce mardi, quand il rejoindra les Diables rouges à Tubize, il fera un nouveau point avec Tedesco – les deux hommes ont échangé par téléphone avant que le joueur ne prenne sa décision – pour envisager la suite. À court terme, il sera probablement dans l’équipe pour les prochaines rencontres. À l’Euro, en 2024 ? On verra.