Sans sa blessure, Thomas Henry (Hellas Vérone) aurait dû être le nouvel attaquant d'Anderlecht en janvier: "On a eu de bonnes discussions"
Thomas Henry et non pas Islam Slimani aurait dû être le nouvel attaquant d’Anderlecht en janvier dernier, mais le buteur français s’était blessé au genou. Il revient sur ses tractations, sa blessure et certaines critiques.
Publié le 24-05-2023 à 19h00 - Mis à jour le 25-05-2023 à 15h18
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Il s’en est fallu de peu pour que le nouvel attaquant d’Anderlecht, lors du dernier mercato hivernal, ne s’appelle pas Islam Slimani mais Thomas Henry. Le Français de 28 ans, sous contrat au Hellas Vérone, était en effet la piste numéro 1 de Jesper Fredberg jusqu’au moment où il s’est déchiré les ligaments croisés du genou. Pour la première fois, l’ex-buteur français d’OHL a accepté de s’exprimer à ce sujet.
Retour au 21 janvier 2023. On joue depuis 93 minutes dans le match entre Vérone et Lecce, le marquoir indique 2-0. Monté au jeu à la 82e minute, Thomas Henry s’écroule sans le moindre contact. Sa gestuelle – les mains devant le visage – fait craindre le pire. "J’ai fait un faux mouvement et senti une douleur intense. J’ai directement compris que c’était grave", rembobine l’attaquant.
En quittant le terrain sur une civière, Henry sait déjà qu’il peut faire une croix sur son transfert. Le Club Bruges s’était informé, mais l’intérêt d’Anderlecht était le plus concret. C’était lui qui devait succéder à Fabio Silva. "J’ai eu de bonnes discussions avec Anderlecht, mais rien n’était signé. Je reste donc prudent mais il y avait beaucoup d’intérêt. Dans la semaine avant cette blessure, six clubs m’ont appelé, dont trois en Belgique. C’est mon deuxième pays, donc bien sûr que j’étais charmé."
Sa blessure grave au genou – un cauchemar pour tout footballeur – en a décidé autrement. "C’était la première véritable blessure de ma carrière. Je ne suis devenu professionnel qu’à 22 ans, rappelle-t-il. Depuis mon passage à Tubize, ma carrière suit une courbe ascendante. Je suis monté en D1A avec OHL, je suis devenu meilleur buteur avec 21 buts, j’ai réalisé de jolis transferts à Venise et au Hellas Vérone. Cette blessure a freiné ma carrière, mais je suis déterminé à revenir plus fort."
Les critiques de Vanhaezebrouck
L’été passé, Henry a failli signer à Gand, mais OHL n’était pas chaud à l’idée de renforcer un concurrent. Par après, Hein Vanhaezebrouck a déclaré qu’Henry n’avait pas le profil pour une équipe qui joue du football dominant. Henry se défend : "Je respecte l’avis de Vanhaezebrouck mais je ne suis pas d’accord avec lui. On avait d’ailleurs battu Gand après un assist de ma part. En Italie, j’ai marqué contre Naples, le champion, et contre l’Inter Milan. Et avec tout le respect que j’ai pour les défenseurs en Belgique, il y en a en Italie qui sont dix fois plus forts. Soit. J’ai appris à vivre avec les préjugés. Je n’étais soi-disant pas assez fort pour OHL, pour la D1A, puis pour la Serie A. Mais dans ma première saison avec Venise, j’ai quand même marqué neuf buts et donné trois assists." Cela n’avait pas suffi pour assurer le maintien.
Son club actuel, le Hellas Vérone, a encore deux rencontres (contre Empoli et au Milan AC) pour éviter la relégation. Est-ce que Henry restera si son club descend en Serie B? "J’espère qu’on va se sauver parce que je n’ai pas l’ambition de jouer en Serie B. Mais je ne pourrai rien y faire. Je me concentre sur ma rééducation. Cet été, je ne pars pas en vacances, en espérant être prêt pour la reprise des entraînements. C’est dur de travailler seul mais le pire est derrière moi. Et je dois remercier OHL pour le soutien. Marc Brys, le CEO Peter Willems et tous mes anciens coéquipiers m’ont soutenu à distance."