Reconstruction impérative à Chelsea
Malgré deux mercatos de folie, Chelsea doit pratiquement redémarrer de zéro. Avec, sans doute, Mauricio Pochettino en chef d’orchestre.
Publié le 24-05-2023 à 17h30
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Ouf, plus que deux matchs! Voilà ce que doivent penser les supporters et les joueurs de Chelsea dans une saison complètement chaotique. Avec un déplacement à Manchester United et la réception de Newcastle pour clore l’exercice, ce serait même un miracle si le champion d’Angleterre 2017 gardait sa douzième place. Comme un symbole d’un échec total et d’une gestion scandaleuse de Todd Boehly pour la première année de son ère.
On dit souvent qu’un nouveau président bénéficie aux yeux de l’opinion publique de 100 premiers jours de grâce où les espérances et les promesses atteignent leur point culminant. Et les fidèles de Stamford Bridge ont d’abord cru au miracle vu les moyens dispendieux alloués aux mercatos: 282 millions d’euros l’été dernier puis 329 cet hiver. Des chiffres vertigineux qui prouvent, une fois encore, que le football n’a rien à voir avec Football Manager, et que l’argent ne fait pas (toujours) tout. La saison prochaine, le propriétaire américain ne pourra se manquer. Et cela passera forcément par plusieurs étapes.
Pochettino devra accepter d’aller au clash
C’est un secret de polichinelle. Au chômage depuis son éviction du PSG il y a un an, Mauricio Pochettino va retrouver la capitale anglaise quatre ans après son départ de Tottenham. Après son échec au PSG, l’Argentin joue désormais sa réputation. Il devra réussir là où trois entraîneurs ont échoué cette année. Si Boehly a prouvé avec Potter qu’il était patient, pas comme avec Tuchel, Pochettino devra accepter d’aller au clash avec son fantasque président et ses choix controversés. En ce sens, l’ancien milieu de terrain travaillerait déjà aux contours de l’équipe pour pouvoir bénéficier des coudées franches.
Des postes clés à cibler
On peut donc avoir dépensé 610 millions et encore devoir se renforcer. Au-delà de l’écrémage à réaliser pour rééquilibrer le noyau, Chelsea devra trouver un gardien. Ni Kepa ni Mendy n’ont convaincu et le nom d’André Onana est apparu. Il faudra mettre la main à la poche pour convaincre l’Inter Milan mais ce n’est pas un problème, surtout si Kovacic fait partie du deal.
Un numéro 9 est également indispensable. Havertz, Felix, Sterling et Aubameyang ont tous incarné une déception. Il faut remonter au 23e rang des meilleurs buteurs du championnat pour trouver un Blues. Havertz et ses sept buts font moins bien qu’Eberechi Eze (Crystal Palace). Anormal. La solution de l’avant-centre pourrait être toute trouvée. Pochettino voudrait absolument rapatrier Lukaku. Reste à voir si "Big Rom" acceptera. La fin de saison de l’Inter, marquée par la finale de la Ligue des champions (le 10 juin contre City) pourrait avoir son importance dans le choix du Belge. Pour Chelsea, ce serait la dernière occasion de voir enfin briller Lukaku sous le maillot bleu.