Giro: Remco Evenepoel n’a jamais été mis en danger
Les favoris se sont observés lors de l’ascension du Gran Sasso. Tout profit pour Evenepoel à 48 heures du deuxième contre-la-montre.
Publié le 12-05-2023 à 20h23 - Mis à jour le 12-05-2023 à 21h20
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Ce devait être la première explication entre les grands favoris mais ça a finalement été une journée pour rien, sauf pour l’Italien Bais, vainqueur au sommet du Gran Sasso, pour la première arrivée de ce Giro à plus de 2 000 mètres d’altitude (2 130 exactement).
Durant les 26,5 kilomètres (à 3,4 % de moyenne) de l’ascension finale, les grosses écuries ont passé leur temps à se contrôler jusqu’à ce que Remco Evenepoel devance Primoz Roglic lors du sprint pour la quatrième place, à 3:10 du vainqueur. Le champion du monde belge pointe toujours à 28 secondes du Norvégien Leknessund en tête du classement général.
"Moi, je dois suivre et ne pas perdre de temps sur les autres. C’est tout", avait répété le chef de file de Soudal Quick-Step avant le départ à Capua. Comme d’autres, il s’était plaint de la longueur (218 km) de cette première étape de haute montagne. "En plus, on est censé faire 26 kilomètres pour rejoindre le parking des bus après l’étape", avait-il ajouté.
En hélicoptère à l’hôtel
Finalement, il s’en est allé directement en hélicoptère jusqu’à son hôtel, histoire de ne pas perdre d’énergie inutilement. "J’avoue que j’ai un peu peur", lança-t-il avant de monter sur le siège arrière et de laisser la place à côté du pilote à Ilan Van Wilder.
Quelques minutes plus tôt, il avait fini l’étape satisfait. "Si personne n’a attaqué, c’était surtout à cause du vent de face, expliqua-t-il. Selon moi, il a soufflé à 4 ou 5 Beaufort. Dans ces conditions, il ne pouvait pas se passer grand-chose."
Devant Roglic
Ce statu quo constitue une très bonne nouvelle pour le double vainqueur de Liège-Bastogne-Liège. "Je repars d’ici avec un sentiment d’autant plus agréable que j’ai gagné le petit sprint contre Primoz. Si je l’ai fait, c’était surtout pour éviter les problèmes qui peuvent survenir en restant dans la mêlée. Tu ne sais jamais ce qui peut se passer aussi longtemps que tu n’as pas franchi la ligne."
Evenepoel ne voulait quand même pas parler de journée facile : "N’oublions pas que nous avons passé plus de six heures sur le vélo. C’est énorme, surtout quand il fait froid. Dans la fin de l’ascension, il y avait de la neige tout autour de nous et le transfert. Sans oublier ce transfert particulier jusqu’à l’hôtel."
Encore une longue ce samedi
Le principal, pour le prodige de Schepdaal, est qu’il n’a plus ressenti de douleur suite à ses chutes de mercredi. Elles semblent bel et bien appartenir au passé. Le voilà prêt pour frapper un grand coup dimanche, à l’occasion du chrono de 35 bornes de Savignano Sul Rubicone, à Cesena. Il a pour objectif d’y reprendre le maillot rose et d’augmenter son avance sur ses rivaux.
Mais avant, ce samedi, il devra éviter les pièges d’une nouvelle étape de plus de 200 kilomètres (207), de Terni à Fossombrone. "Je l’ai reconnue et elle n’est pas si facile que ça, a-t-il assuré. Les routes sont très sinueuses." Mais tous les signaux sont favorables pour le dernier lauréat de la Vuelta, qui répète se sentir "très fort".