Rallye WRC du Portugal: Thierry Neuville sagement troisième après la première étape
Evans sorti, Tanak crevé : la situation est déjà bien décantée après la première étape au Portugal menée par Rovanpera. Neuville est troisième.
Publié le 12-05-2023 à 21h21 - Mis à jour le 13-05-2023 à 09h58
La première journée du rallye du Portugal n’a pas réellement offert le scénario attendu. Certes, Pierre-Louis Loubet (assisté du Belge Nicolas Gilsoul), dernier des WRC1 à s’élancer, a signé le premier meilleur temps, et on a vu Dani Sordo pointer furtivement en tête. Mais après le deuxième tronçon, c’est Ott Tanak, troisième sur la route, qui a pris le leadership jusqu’à sa crevaison dans l’ES4, obligeant le pilote Ford à rouler sans roue de réserve et donc sans risque durant tout l’après-midi. "C’est une loterie, surtout avec des gommes très faibles", estimait l’Estonien.
Tout profit pour Kalle Rovanpera. Deuxième à s’élancer derrière un équipier Elfyn Evans en galère avant de sortir de la route dans l’ES7, le Finlandais signait trois meilleurs temps et rentrait à Porto avec une avance de 10.8 secondes sur la première des Hyundai, celle de Dani Sordo.
"Une très bonne journée dans des conditions difficiles, sur des routes plus défoncées que par le passé", soulignait le pilote Toyota toujours en quête de son premier succès depuis qu’il a décroché le titre mondial, le 4 octobre dernier en Nouvelle-Zélande.
Des réglages pour un long samedi
Selon les spéciales, il fallait soit partir devant - car les ornières se creusaient et les pierres ressortaient -, soit derrière - car la poussière se balayait. La plus mauvaise place était donc la quatrième, celle de départ d’un Thierry Neuville sous pression depuis sa bévue croate, et donc pas totalement en confiance, ne prenant pas tous les risques.
Le but ce vendredi était d’éviter les fautes et les embûches. Mission accomplie. Troisième à 26 secondes d’un Rovanpera qu’il sera clairement difficile d’aller rechercher ce week-end, notre compatriote n’a pas signé un seul meilleur temps contrairement à son équipier Esapekka Lappi (deux). Mais il reste bien sûr en lice pour le podium (à trois en 1,3 seconde) et certainement la deuxième place, étant entendu qu’il est prioritaire chez Hyundai. Inutile donc de tenter le diable.
"Tout s’est déroulé selon le plan, résumait le Saint-Vithois de Monaco. J’ai bien roulé mais je manquais d’adhérence. J’ai le sentiment que je ne pouvais pas aller plus vite dans ma position et, avec le matériel à disposition. Samedi sera une très longue étape avec notamment deux spéciales de 37 kilomètres. On va opérer quelques changements pour essayer de pousser un peu plus. Tout en évitant les crevaisons."
Ce sera aussi l’objectif de Nicolas Gilsoul dont le pilote corse, en feu au figuré puis au propre, vendredi matin, n’a jamais été aussi proche d’un premier podium que ne verra certainement pas, cette fois, Grégoire Munster après avoir mis sa Fiesta sur le toit après cinq kilomètres.