L'AC Milan fait un complexe d'Inter-iorité
Déjà victorieux dans deux derbies cette saison, les Nerazzuri confirment leur domination sur leur voisin. En attendant le match retour mardi dans le même stade. AC Milan - Inter Milan : 0 - 2
Publié le 11-05-2023 à 07h00
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Milan est noir et bleu. Au moins pour six jours en tout cas. Même si ce match aller a permis aux Rossoneri, en tant qu’hôtes, de garnir très majoritairement les tribunes de San Siro en rouge et noir, il n’y avait quasiment que du Nerazzuri sur la pelouse. Et c’est avec un énorme avantage numérique et psychologique que l’équipe de Romelu Lukaku (monté à la 70e minute) abordera la deuxième manche mardi. Surtout si ce Milan AC ne se ressaisit pas davantage.
On s’attendait en tout cas à une tout autre résistance de la part d’Alexis Saelemaekers et des siens. Il est vrai que l’absence de Rafael Leão, remplacé par le Diable rouge sur l’aile gauche, n’a pas aidé les Milanais à rentrer offensivement dans son derby. Mais c’est l’ensemble du collectif qui n’a pas apporté l’intensité et le caractère nécessaires à ce rendez-vous.
Deux buts en 3 minutes
C’est d’abord défensivement que l’AC a totalement coulé, avec ces deux buts encaissés en l’espace de trois minutes. Edin Dzeko (deuxième buteur le plus âgé en demi-finale, à 37 ans et 54 jours) s’est trop facilement joué de Calabria pour sa magnifique reprise du 0-1 (8e), alors que le centre de Dimarco du 0-2 a pu traverser toute la défense croiser de pied adverse, jusqu’à la belle frappe de Mkhitaryan (11e).
L’addition de la première période aurait pu être bien pire si le poteau de Maignan n’avait pas repoussé l’envoi de Calhanoglu (16e) ou si la VAR n’avait pas annulé le penalty accordé à Martinez (31e). La sortie sur blessure de Bennacer (18e) n’a évidemment rien arrangé aux faiblesses de l’entrejeu milanais.
Un réveil rossoneri au retour des vestiaires a toutefois laissé entrevoir un esprit de révolte. Avec deux envois dangereux mais non-cadrés de Diaz (49e) et Messias (51e). Ou une frappe de Tonali sur le poteau (63e). Mais il en fallait encore davantage pour embêter cette équipe de l’Inter, dont le rayonnement a été retrouvé ces dernières semaines avec le retour de son efficacité offensive qui s’allie enfin à sa solidité défensive.
Arrivés dans cette demi-finale avec une jauge de confiance remplie de cinq victoires d’affilée (avec 15 buts inscrits, 1 seul encaissé), les Nerazzuri ont finalement confirmé que le complexe d’infériorité ressenti en prélude par les Rossoneri était une réalité. "Je ne pense pas que nous soyons favoris, mais nous nous en fichons", a d’ailleurs déclaré ce week-end Stefano Pioli, qui a désormais six jours pour préparer son équipe à une puissante réponse, avec le retour de Leão comme arme principale.