José Luis Mendilibar, l'entraîneur intérimaire devenu héros de Séville
Successeur de Jorge Sampaoli, José Luis Mendilibar réalise des exploits en Andalousie. Juventus - FC Séville : Ce soir, 21h
Publié le 11-05-2023 à 10h00
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L’Andalousie, terre des plus célèbres ferias et de leurs impressionnantes corridas où les moindres détails peuvent décider du destin d’un torero. Comme en football, où la venue d’un entraîneur peut parfois faire basculer l’avenir d’un club. Mais en misant sur un Basque, population réputée pour son caractère bien trempé, le FC Séville savait que le taureau qui menaçait le club serait pris par les cornes.
En l’espace de six semaines, José Luis Mendilibar a tout changé. D’une position de très grand danger avec seulement deux petits points de mieux que le premier relégable, les Sévillans sont parvenus à grimper au 11e rang de la Liga. Plus besoin de regarder derrière, il est désormais même possible de rêver de la 7e place, qualificative pour la Conference League, puisque Gérone ne compte que trois points d’avance.
Cerise sur le gâteau : Mendilibar a poursuivi la paradoxale réussite de la saison européenne de son prédécesseur Jorge Sampaoli en éliminant Manchester United en quart de finale de l’Europa League. "Nous sommes passés de l’idée de la relégation à l’idée de remporter l’Europa League. Ce que j’essaie d’inculquer à mes joueurs, c’est de ne penser qu’au prochain match et rien de plus", a confié l’entraîneur de 62 ans dans un entretien publié sur le site de l’UEFA.
Un palmarès vierge
Inconnu hors des frontières espagnoles, Mendilibar n’a jamais connu de grand club durant sa carrière. Son palmarès est d’ailleurs totalement vierge, hormis la promotion vers la Liga avec la Real Sociedad en 2007 et quelques sauvetages réussis. En revanche, il n’a pas pu éviter les relégations successives d’Eibar (2021) et d’Alavès (2022), ses deux précédents clubs. Ce qui n’a pas empêché les dirigeants sévillans de miser sur lui, après les échecs successifs de Julen Lopetegui et Sampaoli.
Son truc à lui, c’est de positiver et de créer un environnement serein. Ce dont le vestiaire de Séville avait bien besoin. "J’aime que les joueurs soient heureux à l’entraînement. Je ne veux pas qu’ils le redoutent ou pensent qu’ils ne l’apprécieront pas. J’ai aussi toujours dit que j’aimais les choses simples. J’essaie de mettre les joueurs à l’aise, et à partir de là, on peut commencer à s’améliorer."
C’est d’ailleurs grâce à la nouvelle mentalité inculquée à son groupe que le renversement en quart de finale face à Manchester United a été possible. "Lorsque nous étions menés 2-0 après 20 minutes, je pensais qu’ils allaient marquer quatre buts, et je ne pouvais rien dire car mes joueurs ne pouvaient pas du tout m’entendre à cause du bruit."
Et ses joueurs sont parvenus à égaliser (2-2) avant de terrasser les Mancuniens au match retour (3-0) pour s’offrir un deuxième adversaire de prestige en demi-finale : la Juventus. "Arriver en finale serait mon plus bel exploit dans le football. Et pour ce club, une finale européenne permettrait de poursuivre ce qui a été réalisé ces dernières années. Les Rojiblancos atteignent la finale presque tous les ans, et quand ils l’atteignent ils la gagnent."