Les Red Lions entre fierté et déception : "Ce groupe est et restera génial"
Les Red Lions n’étaient qu’à un shoot out de reconduire leur titre mondial mais l’Allemagne n’a pas volé son sacre.
Publié le 29-01-2023 à 20h49 - Mis à jour le 29-01-2023 à 20h50
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Les Belges ont calé à 31 minutes de la fin de leur Coupe du monde, ce dimanche en Inde, et n’ont pas reconduit leur titre. La déception était terrible. Sur le terrain de cette immense Kalinga Stadium de Bhubaneswar, les larmes du doyen John-John Dohmen coulaient autant que celles du novice Van Oost. Tous se repasseront le film de ce match qu’ils avaient en main avant que tout ne s’effondre. Les Allemands ont démontré en l’espace de 60 minutes, et un peu plus, qu’ils avaient parfaitement étudié leur leçon de Belge. Comme les Néerlandais en demi-finales, ils ont réussi à priver les Red Lions de la balle et à casser les lignes.
Les Belges ont arrêté de jouer en 2e mi-temps
Pourtant, tout avait bien commencé. Lors du premier quart, les Belges étaient intenables. Sur deux centres repris par van Aubel (9e) et Cosyns (10e), ils s’étaient envolés à (0-2). En plus, les Allemands perdaient leur video.
Mais, sur ce Mondial, la Mannschaft a démontré ses ressources mentales. Comme en quart de finale contre l’Angleterre, et comme en demi-finale face à l’Australie, elle a effacé son retard. À la 18e minute, Vincent Vanasch avait d’abord repoussé un stroke en le déviant sur le poteau. Mais, juste avant la pause, Wellen, éblouissant durant ce tournoi, reprenait une balle sur la baseline. "Nous avons produit un très bon hockey durant cette première mi-temps, confirmait Victor Wegnez. Nous avons hérité d’un pc pour faire 3-0. Les Allemands, eux, ils ont un brin de chance sur leur but. La balle est bien tombée."
Le match venait de changer d’âme. Grambusch & co. prenaient le contrôle et confirmaient leur domination sur des buts de Peillat (sur pc) et de Mats Grambusch, d’un tir d’un angle très fermé. Le 3-2 était logique. Rien à redire. "Nous avons été dominés et moins agressifs à la balle. Nous avons même arrêté de jouer notre hockey. Ce n’était pas un souci physique. Ils méritaient de mener", disait encore Wegnez.
Dans un dernier baroud d’honneur, Tom Boon prolongeait le suspense en marquant sur pc à une minute 38 de la fin (3-3).
Bravo l’Allemagne
À nouveau, les Allemands auraient pu prendre un coup sur la tête. Avec leur deuxième gardien Danneberg, ils ont surtout prouvé qu’ils avaient trouvé la solution sur shoot out face à Vincent Vanasch. "Vinch en touche trois qui rentrent. Je crois qu’il faut surtout féliciter les Allemands pour leur prestation en finale."
Cette séance de shoot out laissera des traces. "Elle a fait mal. C’est vraiment dur. C’est le premier shoot out que je rate avec les Red Lions, soufflait Wegnez. J’avais un plan. Elle devait passer entre les jambes. Quand tu rates un shoot out, le sentiment d’échec est encore plus grand. En plus, j’avais fait un speech en demi-finale. Je leur avais dit que nous jouions notre dernière Coupe du monde avec cette équipe. Il fallait en profiter et gagner. Ce noyau est et restera toujours génial."
Une claque
Ce revers servira à bâtir les victoires de demain. Aujourd’hui, la tête n’en était pas à ces pensées. "Nous n’avons pas notre deuxième étoile. C’est tout ce que je vois, expliquait encore Victor Wegnez. Nous avons pris une claque parce que nous avions ce match en main mais nous l’avons perdu. Il faudra bosser deux fois plus encore et changer certaines choses, sans tout brûler. Notre niveau reste bon. Même aux JO, nous avions eu des creux. Mais, durant ces creux, nous restions forts."
Ce titre de vice-champion du monde ne passait pas encore dimanche. "Non, on ne peut pas être fier. Demain ? Non, ce sera trop tôt. Je dormirai mal. Mon shoot out repassera en boucle. Le voyage s’annonce long et dur."
Lundi, ils s’envoleront à 11h30 pour arriver à Zaventem à 8h, mardi.