Anaïs Mallien, Andennaise de 14 ans et championne de karting en herbe (vidéo)
L’Andennaise de 14 ans est passionnée de karting et ses résultats en compétition-loisir sont plutôt gratifiants. Rencontre.
Publié le 10-01-2023 à 06h00
Le rendez-vous est pris le vendredi 6 janvier 2023 au Karting des Fagnes de Mariembourg. Sur place, nous retrouvons Anaïs Mallien, une Andennaise de 14 ans, passionnée de sport automobile et pilote de karting en compétition-loisir. En 2022, elle a terminé troisième du classement belge junior du Sodi World Series (SWS) et première féminine du peloton.
Autour de nous, les moteurs vrombissent à plein régime. On peut aussi sentir l’odeur des gaz d’échappement. Un environnement que la jeune adolescente adore. Son sourire en dit long sur sa passion : “Pour moi, c’est un moteur dans la vie, je la vis quasiment tous les week-ends, lance-t-elle. Le karting me procure de l’adrénaline et des sensations que je ne retrouve nulle part ailleurs. Mais ce n’est pas tout ! Il y a aussi cette envie de toujours aller plus vite et de décrocher les meilleurs résultats possibles. ”
Interview et portrait dans notre vidéo en tête de cet article.

Du manège aux premiers succès
Drôle : cet intérêt pour le karting est né il y a plus de quatre ans, lors d’une sortie en famille. “Tout a commencé à la foire de Huy, explique Anaïs. J’ai réalisé mes premiers tours de roue sur les planchers en bois d’une attraction. Très vite, mon papa a toutefois préféré m’emmener sur la piste de karting indoor de Franières, beaucoup plus amusante qu’un simple ovale. J’ai tout de suite accroché ! ”
À Floreffe, Anaïs enchaîne les séances de roulage avant d’être repérée par LCDK, une équipe amateure active dans le karting dit de loisir. “Avec elle, j’ai disputé mes premières courses SWS en 2019, poursuit l’élève de troisième secondaire à l’Athénée Royal Jean Tousseul d’Andenne. Grâce aux personnes qui m’entouraient, j’ai pu progresser énormément durant un an et demi. Malheureusement, l’ASBL a disparu début 2020. ”

Cela n’arrête cependant pas la jeune pilote. Avec le soutien de Vincent, son papa, elle poursuit la compétition en SWS à Eupen, Dolhain ou encore Neuilly, en France. La saison passée est la meilleure depuis ses débuts avec des résultats valorisants à la clé. “Trois victoires, sept autres podiums et 18 fois dans le Top 5 en 20 courses”, précise Anaïs. Son bilan en SWS lui permet de monter sur la troisième marche du podium de la Junior Cup Belgium et de décrocher le titre honorifique de première féminine du peloton.
Réservée, mais déterminée une fois le casque enfilé, Anaïs voit son avenir en sport automobile. Après le karting, elle souhaiterait tester la VW Fun Cup, une discipline relativement accessible financièrement dans le milieu. Et puis, il y a un rêve : “Piloter une F1 ! ”.
En attendant, elle peut déjà le faire sur simulateur à la maison. Car, oui, sa passion, Anaïs la vit aussi depuis son salon.

“Je n’ai pas de modèle chez les pilotes”
Cela ne fait aucun doute, Anaïs Mallien vit sa passion de sport automobile à 100 km/h. Quand elle n’est pas sur les pistes de karting ou dans son simulateur à domicile, l’Andennaise suit de près l’actualité d’autres disciplines.
“Je regarde beaucoup la F1, le rallye ou encore des épreuves comme les 24 Heures de Spa. Sans oublier le karting”, raconte Anaïs, dont le papa et le grand-père sont aussi de grands passionnés.
À son âge, beaucoup de pilotes ont des références : de Max Verstappen à Lewis Hamilton en passant par Charles Leclerc et Fernando Alonso en F1 ou encore Thierry Neuville en WRC.
Et puis, il y a toute une série de pilotes féminines qui brillent dans les championnats GT, notamment. C’est le cas de la Belge Sarah Bovy et de ses équipières au sein d’Iron Dames : la Française Doriane Pin, la Danoise Michelle Gatting et la Suissesse Rahel Frey. Une source d’inspiration pour Anaïs ? Pas vraiment…
“À vrai dire, je n’ai pas vraiment de modèle, confie-t-elle. Je suis leurs activités et leurs résultats, mais je ne peux pas dire qu’elles sont des sources d’inspiration particulières. J’admire ce qu’elles font, mais aucun pilote ne sort du lot à mes yeux. C’est le cas chez les filles, mais aussi chez les garçons. ”

Une nouvelle équipe pour la saison 2023
Pour Anaïs Mallien, l’année 2023 est synonyme de nouveau départ. Cette année, l’Andennaise intègrera l’équipe Hola Lulu, une formation très populaire dans le monde du karting de compétition-loisir. Elle a notamment remporté à plusieurs reprises les 24 Heures Karting de Francorchamps, dont l’édition 2022.
“C’est une chance pour moi de rejoindre ce team. Je suis impatiente de pouvoir évoluer avec mes nouvelles couleurs”, se réjouit Anaïs avec enthousiasme.
Au programme de sa saison, il y aura des endurances et des courses sprint. “J’espère pouvoir participer aux 24 Heures de Francorchamps et aux 24 Heures de Mariembourg, détaille la jeune pilote de 14 ans. En outre, je continuerai à disputer le championnat junior SWS à Eupen et à Neuilly, en France. Quelques épreuves avec Hola Lulu pourraient encore gonfler un peu plus le calendrier, mais tout cela doit être confirmé dans les prochaines semaines et les prochains mois.”
Une finale mondiale en juillet
À cela, devrait s’ajouter la manche du championnat du monde SWS en junior, programmée en juillet à Bratislava, en Slovaquie. “En principe, les trois premiers de chaque pays en SWS sont qualifiés pour cette manche mondiale”, explique Vincent Mallien, le papa.
Et les ambitions de la saison dans tout cela ? “Faire mieux qu’en 2022, évoluer encore et encore, annonce Anaïs. Je veux m’ouvrir un maximum de portes pour la suite. ”
Une pilote à suivre !
