Perica après son 3e but pour le Standard: «Même des attaquants à 40 millions ne marquent pas»
Stipe Perica a inscrit son premier but à Sclessin, vendredi. Mais il sait qu’il doit encore faire mieux.
Publié le 09-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 09-01-2023 à 10h25
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Quand on ne se crée pas assez d’occasions, on ne peut pas marquer. Le Standard l’a une nouvelle fois appris à ses dépens, vendredi soir face à Saint-Trond (1-1). Les Rouches n’ont cadré qu’un seul tir en 90 minutes, celui de Stipe Perica à la 92e minute. Malgré ce but, cela n’a pas empêché l’attaquant croate, auteur de sa première réalisation à Sclessin, d’être pointé du doigt après une nouvelle prestation décevante.
"Je n’avais plus marqué depuis plusieurs matchs (NDLR : son doublé à Zulte Waregem le 29 octobre) donc ce but est important. Marquer, c’est ce qui nourrit un attaquant. Mais ce résultat me frustre." Tout autant que son match. Jamais, il n’a pesé sur la rencontre. "J’étais dans le rectangle mais les choses n’ont pas fonctionné. Il y a eu quelques bons centres mais ils n’ont pas bien été exploités."
La faute, notamment, au manque de confiance qui habite l’ancien du Maccabi Tel-Aviv, avec qui il a autant marqué qu’avec le Standard, cette saison (3 buts l’été dernier). Il y a quelques semaines, Ronny Deila avait précisé que Perica "pensait trop à marquer." Perica a répondu: "Le coach a raison, mais je suis comme ça. Je vis pour marquer et je suis très critique avec moi-même, peut-être trop."
On le sent : il a de la pression sur les épaules. "Mais il est normal que je suis plus critiqué qu’un jeune de 20 ans. J’ai 27 ans et j’ai de l’expérience donc elle fait partie du job. Mais vous avez vu à Mouscron, en 2019-2020 (NdlR: il y avait inscrit 8 buts en 15 matchs), que je sais marquer."
Pour lui, c’est aussi une question d’adaptation toujours en cours. "Je ne cherche pas d’excuse mais ce n’est pas facile de changer de club. Il y a des attaquants à 40 millions qui changent de club et ne marquent pas" Vise-t-il indirectement Fabio Silva, d’Anderlecht ? Difficile à dire. Mais Perica argumente: "Quand je regarde un match à la télévision, il m’arrive aussi de me dire : cet attaquant doit marquer plus. Mais sur le terrain, rien n’est facile. Il est évident que je ne suis pas heureux de ma première partie de saison mais la deuxième commence et je suis persuadé qu’elle va mieux se passer."
Besoin de soutien
Cette hausse de régime espérée passe peut-être par un meilleur soutien de Perica, qui apparaît parfois trop esseulé. Davida et surtout Zinckernagel ont évolué un peu trop loin de lui, vendredi. Mais quand Ohio est venu l’épauler comme second attaquant, le Croate a été meilleur. Il a même failli offrir un but au jeune Néerlandais. "Parfois, je ne suis pas assez fort pour conserver le ballon seul face à une défense à cinq comme celle de Saint-Trond. J’aime quand Noah, un bon et jeune joueur, est proche de moi. Plus nous sommes, plus nous pouvons créer le danger. Je ne suis pas Messi. Je ne peux pas dribbler cinq joueurs, ce n’est pas ma qualité. Pour marquer, je dois être plus proche du but, comme en fin de rencontre." Pour égaliser.
Préconise-t-il un changement de tactique ? "Je ne me permettrais pas de critiquer les choix du coach, qui fait un super-boulot, nuance Perica. Avec lui, on bosse dur. J’ai déjà connu pas mal de clubs (10) et de pays (7) dans ma carrière et je ne me suis jamais entraîné comme ça de ma vie. Et sur le terrain, je me donne à 100 %." C’est pourquoi il reçoit la confiance de Deila. "Il me donne ma chance. Il m’a fait jouer 90 minutes ce vendredi et j’ai marqué à la dernière. Je dois lui rendre la confiance qu’il me donne."
Pour ce faire, il attend le vrai déclic qui lancera sa carrière en Rouche. "J’espère pouvoir offrir bientôt une victoire à l’équipe en marquant… ou même en donnant un assist. Rien ne me rendrait plus heureux. Je sais que le club a des soucis offensifs depuis longtemps et j’espère être le gars qui va les résoudre. Je suis en recherche de stabilité ici. Je ne suis pas venu pour gagner de l’argent et pour m’asseoir sur le banc." Il est bien déterminé à le prouver.