Bruges n’est plus le champion des détails
La différence entre le leader et le champion en titre n’était pas aussi grande que l’écart au classement le laisse croire.
Publié le 09-01-2023 à 06h00
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Cinq matchs sans succès, c’est évidemment beaucoup trop pour le Club Bruges, qui a encore pris une bonne claque ce dimanche dans le Limbourg (3-1). Pourtant, dans le contenu, la différence n’était pas énorme par rapport à Genk, le leader. Quelques moments clé ont fait basculer la rencontre.
Avec un peu de réussite, Vanaken aurait pu être l’homme du match. Après son ouverture du score, il a encore lancé Lang en profondeur, mais le Néerlandais a trop croisé sa tentative, seul face à Vandevoordt (60e). Ce dernier prenait trop de temps et voyait son dégagement contré par Vanaken (62e), juste au-dessus du cadre. "Deux occasions créées pendant le match provenaient des lignes de courses expliquées pendant la semaine et j’ai également vu beaucoup d’engagement", retient le nouveau T1 brugeois Scott Parker.
Sylla perd son calme
Parker n’aura pas complètement raté sa première, mais il n’a pas métamorphosé le jeu flandrien, en plus d’avoir concédé cette défaite importante dans la course pour le titre.
Une question de détails, en fait. Comme le fait que ce n’était pas Rik De Mil qui était debout pour donner ses instructions sur chaque phase arrêtée, comme depuis le début de saison, mais bien l’un des assistants anglais. Pas un choix gagnant, vu l’absence de marquage sur Cuesta, libre de reprendre de la tête le centre de Painstil (25e) et d’égaliser.
Et après le 2-1 signé Onuachu, Sylla a définitivement condamné les siens. Déjà auteur d’une faute d’antijeu très dure en première période, il a perdu le contrôle de ses émotions pour la troisième fois de la saison, obligeant l’arbitre à lui brandir un second avertissement. À dix, les Brugeois n’étaient plus armés pour revenir au score. D’autant plus dommage que Yaremchuk avait eu l’occasion de 2-2, juste avant, sur une passe latérale du revenant, Mats Rits.
"Ce sont les tournants du match, bien entendu, analysait le milieu de terrain, de retour après plus de 250 jours à l’infirmerie. Le match était très intense, engagé, mais sans tomber dans l’exagération. Allez, peut-être que l’intervention d’Abakar était à la limite. Sa rouge ? Une faute de jeunesse. Il n’est pas en Europe depuis très longtemps. Il apprend, mais ce genre de réaction est naturellement négatif pour l’équipe."
Des choix forts de Parker
Les occasions franches, elles étaient plutôt brugeoises, alors que le contenu était limbourgeois. Sauf que les locaux ont fait preuve d’efficacité pour accroître leur avance au classement à 15 points. Un gouffre. "On n’a pas fait une croix sur le titre", prévient Rits.
Pour le milieu de terrain, le message de son nouvel entraîneur est déjà clair: "Il a expliqué ses idées en possession de balle et au pressing, il a aussi beaucoup insisté sur l’état d’esprit et l’engagement dans les duels." Le technicien a marqué les esprits en titularisant Buchanan au lieu de Mata, et Balanta devant la défense. Puis en faisant monter Yaremchuk, qui, malgré sa maladresse, a déstabilisé la défense limbourgeoise. Il en faudra toutefois beaucoup plus pour s’ériger comme un véritable candidat au titre. Ce qui n’est pas anormal, quelques jours seulement après son intronisation.