Scott Parker présenté comme entraîneur de Bruges: «No Sweat, no Glory»
L’entraîneur anglais de Bruges l’assure: " Ce n’est pas la qualification en Ligue des champions qui m’a amené ici. "
Publié le 03-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 03-01-2023 à 07h19
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Il était complexe de l’imaginer au soir du 12 octobre dernier après la qualification en Ligue des champions ramenée du Wanda Metropolitano mais trois mois plus tard, Carl Hoefkens n’est plus l’entraîneur du Club Bruges. Franchir les poules de la plus prestigieuse des compétitions européennes ne représente pas un totem d’immunité, même à Bruges. La preuve. C’est avec cette pression du joli parcours européen, mais aussi et même surtout ces 12 unités de retard sur le leader genkois en Jupiler League, que le Britannique Scott Parker s’engage dans l’aventure brugeoise.
"Je ne vois pas un meilleur endroit pour moi en ce moment. Je sens que je suis au bon endroit au bon moment dans ma carrière pour continuer à m’améliorer et à décrocher des succès", a-t-il commenté, ce lundi, lors de sa conférence de presse.
S’il est convaincu du mariage parfait entre lui et les Blauw en Zwart, il faudra transposer ces mots en actes à travers les recettes qu’il a appliquées lors de ses passages à Bournemouth et Fulham.
Un credo identique à celui du Club
On ne décroche pas deux montées en Premier League sans engagement. La réputation de la Championship (D2 anglaise) n’est plus à faire. Si Vincent Kompany parvient à y exceller en prônant le beau jeu, la dimension athlétique et l’engagement prennent bien souvent le dessus. Des valeurs semblables à celle du Club Bruges. "Déjà en tant que joueur, j’étais ainsi. Ça n’a pas changé depuis que je suis entraîneur. Le slogan de Bruges, “No Sweat, no Glory”, me représente parfaitement. J’attends de mes joueurs un engagement à 100 %."
L’ancien international anglais aux 18 sélections avec les Three Lions ne désire pas pour autant négliger le beau jeu. "Je suis un coach qui aime le ballon, qui affectionne que l’on domine la rencontre. Je veux toujours être supérieur à l’adversaire et montrer que nous sommes la meilleure équipe à chaque match."
Avec les individualités dont il dispose, le technicien de 42 ans possède tous les atouts pour développer sa philosophie.
Se servir de son vécu en Angleterre pour réussir
Au centre de formation de Tottenham, Fulham et Bournemouth: depuis l’arrêt de sa carrière de joueur en 2017, Parker a amassé de l’expérience et des montées. Sans remporter de titre, il a conduit ces deux derniers clubs aux portes de la Premier League. Le hic, c’est qu’il a connu également deux descentes avec les Cottagers en 2019 et en 2021. Avec Bournemouth, il n’a tenu que quatre matchs cette saison, ne résistant pas à la défaite historique face à Liverpool (9-0). Non, son équipe n’avait pas eu un calendrier facile en affrontant Manchester City, Arsenal et les Reds, mais ces échecs lui ont-ils permis de se construire ?
"Je n’ai pas de doute qu’avec les qualités du club, les miennes et celles de mon staff, on obtiendra des succès", prédit celui qui vivra en Belgique sa première expérience à l’étranger. "C’est un grand challenge pour moi en tant que coach anglais, qui n’a jamais vécu hors de l’Angleterre. Je dois apprendre une autre culture et c’est ce que je cherchais comme défi."
Le titre comme seule échappatoire
Il a préféré ne pas se fixer de but. "C’est tôt pour parler des objectifs de cette saison", mais il est complexe d’imaginer Parker survivre à une année sans titre.
"Ce serait fou de penser que dans quelques jours, tout va changer d’un coup et son premier match, à Genk, est aussi le plus difficile, mais nous pensons qu’il peut inverser la tendance dans les semaines à venir", se projette Vincent Mannaert, le CEO du Club, dans les médias flamands.
La reconduction du titre incarne l’objectif numéro 1, comme l’ont laissé présager les propos du nouvel entraîneur, qui a assuré "ne pas venir à Bruges pour la Ligue des champions".
Pour poursuivre l’hégémonie des pensionnaires du Jan Breydel sur la scène belge, Parker ne disposera pas de plus de moyens dans le domaine des transferts. "Notre organisation est là et nous sommes convaincus qu’il n’y a pas de manque, surtout si Yaremchuk revient à son meilleur niveau", poursuit Mannaert.
Parker est prévenu. Ce n’est pas le défi le plus facile qu’il l’attend, mais il peut compter sur un riche effectif pour rattraper un énorme retard.