Anderlecht: Refaelov et Trebel veulent rester, mais les moyens sont limités
En fin de contrat, Lior Refaelov et Adrien Trebel peuvent parler avec d’autres clubs. À Jesper Fredberg de trancher pour une proposition malgré leur âge.
Publié le 02-01-2023 à 06h00
:focal(1703.5x1089.5:1713.5x1079.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/V6DBNWEXIBCIVOWMQ7PLJEVD3E.jpg)
Officiellement, ce lundi 2 janvier est le premier jour de travail du nouveau CEO danois Jesper Fredberg. Une de ses premières tâches est de décider si les anciens Lior Refaelov (36 ans) et Adrien Trebel (31 ans) recevront un nouveau contrat. Depuis dimanche, ils sont libres de parler avec d’autres clubs intéressés. Les deux veulent rester, mais si on leur propose un contrat de débutant, c’est là que le bât risque de blesser, parce que les moyens financiers du club sont limités.
Refaelov dispose de solides arguments
Le 26 avril prochain, Refaelov fêtera ses 37 ans. Même l’icône du club Olivier Deschacht n’a plus reçu de contrat à cet âge-là. Mais Rafa est un cas particulier. À la table des négociations, il dispose d’un argument qui vaut de l’or, à savoir ses stats offensives : 19 buts et 6 assists la saison dernière, 6 buts et 7 assists celle-ci. Bonne chance au scout qui doit trouver un joueur libre qui garantit de telles statistiques.
Autre argument dont peut se servir son agent Dudu Dahan : sa mentalité exemplaire. Contrairement à un Wesley Hoedt, il ne fera jamais la guerre s’il est sur le banc ou s’il est remplacé tôt dans le match. Ne vous trompez pas : Rafa est bel et bien un râleur quand il ne peut pas aider l’équipe. Mais jamais il ne privilégiera son ego aux dépens du collectif. Il est le meilleur guide possible pour les nombreux jeunes du noyau.
C’est pour cette raison que le duo Wouter Vandenhaute – Peter Verbeke s’est mis bien à temps autour de la table avec le clan Refaelov. "On va trouver un accord avant le 1er janvier", assurait Rafa dans une interview avant la Coupe du monde, début novembre. Son agent, lui, faisait état de l’intérêt (récurrent) du Maccabi Haifa, de clubs de MLS et d’un autre grand club belge, dont il n’a pas cité le nom. Entre-temps, Verbeke n’est plus à la tête de la cellule sportive du club. C’est à Fredberg de trancher. Son entraîneur Brian Riemer semble charmé par l’apport de Refaelov. Il l’a mis au coup d’envoi pour le match de Coupe à Genk et l’a embrassé lors de son remplacement. À Charleroi, Rafa n’a pas joué parce qu’il était malade. Vu que les Refaelov se sentent chez eux en Belgique et que le fils joue au foot au plus haut niveau, à l’Antwerp, Anderlecht est leur priorité absolue. Mais il ne faudra pas attendre la fin de la saison avant de trouver un terrain d’entente. En 2020, Refaelov n’avait pas hésité à signer à Anderlecht quand il a senti que l’Antwerp ne faisait pas d’effort supplémentaire pour aboutir à un accord.
Le salaire de Trebel pose problème
Le dossier Adrien Trebel risque d’être encore plus compliqué. Certes, Trebel a cinq ans de moins que Refaelov, mais c’est surtout son salaire qui pose problème. On le sait, Marc Coucke lui a fait signer un contrat à 2,7 millions par an, plus une grosse prime à la signature en 2018.
Trebel est assez réaliste pour comprendre qu’Anderlecht ne peut pas se permettre de refaire un tel effort, mais il est dans la dernière ligne droite de sa carrière et ne veut pas jouer pour des cacahuètes non plus.
Tout comme pour Refaelov, Trebel aimerait rester au Sporting. Lui aussi, il pense à sa famille avant de songer à une aventure exotique qui serait beaucoup plus lucrative. Sa femme et son fils se sentent bien à Bruxelles. Et Trebel se sent respecté à Anderlecht, où il est, lui aussi, un exemple pour les “Neerpede-boys”. Ils ont tous vu comment il est sorti du trou dans lequel il s’était retrouvé pendant l’ère Kompany. Il aurait pu crier au scandale, mais il a préféré travailler individuellement dans l’ombre en attendant que les nuages se dissipent.
Anderlecht a déjà tâté le terrain lors de quelques entretiens avec Trebel, mais sans véritables négociations par rapport à un nouveau contrat. Avant de parler avec d’autres clubs, le Français veut savoir si Anderlecht veut vraiment le garder. Fredberg devra lui donner une réponse claire et nette dans les jours à venir. Ses nombreuses blessures – dont son opération à l‘épaule après une malheureuse chute sur le synthétique de Berne – ne plaident pas en sa faveur. Mais comme c’est le cas pour Refaelov, Anderlecht ne trouvera pas facilement une version plus jeune, moins chère et aussi performante que Trebel.
Le principal argument pour ne pas les prolonger est leur âge. Anderlecht a pris l’habitude d’investir dans de jeunes joueurs afin de pouvoir les revendre avec une plus-value. Refaelov et Trebel doivent espérer que Jan Vertonghen (35 ans) ne soit pas la seule exception à cette règle.