Seraing - Eupen : deux jeunes entraineurs pour le match de la peur
Métallos et Pandas ont le même objectif : le maintien. Qu’ils comptent obtenir avec le même profil de T1.
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Publié le 23-12-2022 à 06h00
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Cinq points. C’est ce qui sépare Seraing, actuelle lanterne rouge, et les Eupenois qui laissent pour le moment trois équipes derrière eux. Dont les Sérésiens. Mais le duel de ce vendredi soir (18h30) au Pairay, même s’il ne sera pas (encore) décisif dans la lutte pour le maintien, plombera à coup sûr le moral des vaincus… s’il y en a. Seraing n’a déjà presque plus le choix pour remonter la pente. Quant aux Eupenois, la zone rouge n’est vraiment pas loin.
Presque voisins (le Pairay et le Kehrweg ne sont séparés que de 55 kilomètres), les deux clubs sont à la recherche d’un second souffle après une première partie de saison compliquée. Après l’échec Bernd Storck (limogé fin octobre à Eupen), les dirigeants des Pandas ont fait confiance au duo inédit Kristoffer Andersen – Mario Kohnen pour assurer l’intérim. Malgré une défaite (4-2) à Anderlecht, les Eupenois avaient joliment battu le Standard avant une élimination sans gloire en Coupe de Belgique sur le terrain de Deinze. Sans oublier ce dernier match avant la trêve, complètement fou à Zulte Waregem qui s’était soldé sur un 5-5 et qui n’aurait jamais dû échapper aux Eupenois… Depuis, c’est Edward Still (31 ans) qui a été désigné fin novembre pour donner une nouvelle dynamique à l’équipe. Avec ce tout premier rendez-vous en compétition officielle, ce vendredi, sur lequel l’ancien coach de Charleroi ne peut pas trébucher. Partis en stage à Tubize pendant la trêve de la Coupe du monde et avec deux amicaux disputés (à Saint-Trond et à OHL), les Eupenois espèrent avoir rechargé les batteries et disposent d’un noyau quasiment au grand complet.
De son côté, Seraing a surtout profité de l’interruption pour soigner ses nombreux blessés, car l’infirmerie ne désemplit pas chez les Métallos. Lors de la défaite mardi à Malines en Coupe de Belgique, le coach Jean-Sébastien Legros en a d’ailleurs profité pour faire tourner son noyau, histoire de préserver ses troupes avant le duel de la peur de ce vendredi. Propulsé à la tête de l’équipe suite au limogeage de José Jeunechamps début novembre, l’ancien entraîneur à succès de Dison (qu’il a fait monter de P1 en D2 Amateur) a lui aussi une mission sauvetage à mener à bien. Sans expérience au niveau professionnel mais avec des méthodes qui ont fonctionné à l’échelon amateur, le coach de 41 ans (passé par… Eupen au début de sa carrière de joueur) sait que le rendez-vous contre l’AS est presque déjà capital pour ses troupes.
En misant sur deux jeunes entraîneurs pour relancer la machine, les deux clubs semblent avoir opté pour une approche similaire. Avec des noyaux étriqués et confectionnés avec peu de moyens, Eupen et Seraing n’ont d’autre choix que d’espérer que la sauce prenne le plus rapidement possible. Les deux clubs ont d’ailleurs plus de points communs qu’on imagine… En marge de leur situation sportive difficile actuelle, l’un comme l’autre sont, pour rappel, détenus par des propriétaires étrangers (français pour Seraing, qataris pour Eupen). Aucun gros renfort hivernal n’est annoncé, ni d’un côté ni de l’autre, et les moyens financiers sont (très) limités. Tout comme leur contingent de supporters, fidèles mais qui se comptent par quelques milliers seulement.
Dans ce contexte, Eupenois et Sérésiens tentent de lutter avec leurs armes pour sauver leur peau en D1. Et le match aller, qui avait vu Seraing s’imposer (1-3) mi-août, est déjà bien loin dans les esprits…