« La famille et les enfants, c’est le plus important »
Maxime De Zeeuw, Quentin Serron et Kevin Tumba vont faire leurs débuts en BNXT League.
- Publié le 30-09-2022 à 06h00
- Mis à jour le 30-09-2022 à 14h18
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Il y a quelques mois à peine, ils évoluaient encore dans les plus grands championnats européens, voyageant entre la France, l’Espagne, Israël ou encore la Grèce. Toujours internationaux, Maxime De Zeeuw, Quentin Serron et Kevin Tumba ont pourtant fait le choix de rentrer en Belgique. Le mal du pays ? Peut-être un peu, mais pas seulement. Car avant d’être des basketteurs professionnels, ce sont avant tout des hommes et surtout, des papas.
Concilier la vie de sportif professionnel et la vie de famille n’est pas facile quand on voyage aux quatre coins de l’Europe. Alors parfois, des choix difficiles s’imposent "Ces deux dernières années ont été compliquées pour moi, sans ma famille et sans mes enfants, avoue Maxime De Zeeuw, le nouveau pivot de Limburg United. D’ailleurs mes enfants voulaient que j’arrête le basket car ils ne me voyaient pas. Ça m’a beaucoup fait réfléchir et malgré mon côté compétiteur, ce message était fort venant du cœur de mes enfants."
Même son de cloche du côté de Kevin Tumba qui a opté pour le Brussels. "Je suis papa et je voulais trouver de la stabilité pour mes enfants, confie le pivot. On ne va pas se mentir : c’est bien, à l’étranger, on gagne plus d’argent, mais à un moment, il faut fixer ses priorités. Et les miennes, c’est ma famille."
Coéquipier de Maxime De Zeeuw à Limburg United, Quentin Serron a lui aussi fait le choix du cœur. "Ça a été très dur de rester plusieurs mois à l’écart de mes proches, notamment à l’époque du Covid. Rester six mois isolé et loin de ma famille, ça m’a beaucoup fait réfléchir sur mon avenir et sur mes priorités."
De retour, mais ambitieux
Si tous les trois avaient encore la possibilité d’évoluer à l’étranger (ce ne sont pas les propositions qui manquaient), ils ont donc opté pour un retour au pays. Mais pas question de voir cela comme une colonie de vacances. "Ce qui m’a séduit, c’est le projet proposé par le Brussels, continue Kevin Tumba. Il y a un énorme potentiel et j’ai envie d’apporter ma patte à l’édifice, de ramener le public dans les salles et de faire quelque chose de grand avec le Brussels."
Si les ambitions ne sont pas exactement les mêmes entre le Brussels et Limburg United, les deux néo-limbourgeois entendent également jouer à fond. "Je ne suis pas venu pour faire du baby-sitting, sourit Quentin Serron. Certes, j’ai fait une croix sur l’étranger mais je reste un compétiteur et j’ai toujours cette envie de gagner." Une envie partagée par le pivot des Belgian Lions, Maxime De Zeeuw. "Le projet est osé à Limburg avec dix Belges et deux Américains. Mais les ambitions sont grandes et le premier objectif sera d’être dans le groupe Gold. Si ce n’est pas le cas, on pourra parler d’un échec."
Un plus pour le championnat
Retrouver des joueurs du calibre de Maxime De Zeeuw, Quentin Serron et Kevin Tumba dans le championnat de Belgique, c’est un plus inconsidérable qui ne peut qu’augmenter le niveau de la compétition. Car même s’ils sont tous les trois trentenaires, il y a quelques semaines, deux d’entre eux (Maxime De Zeeuw et Kevin Tumba) se frottaient à un certain Luka Doncic au championnat d’Europe. "J’avoue que j’ai encore du mal à m’en remettre car je pense qu’il y avait vraiment quelque chose à faire face à la Slovénie, explique le pivot de Limburg United, rejoint par son compatriote bruxellois. Dès la fin de la rencontre, on a ressenti beaucoup de déception dans le groupe. C’est un petit regret car il ne nous a pas manqué grand-chose pour y arriver. Et quand on voit qu’après, la Pologne a sorti la Slovénie, tout était possible."
Pas un pas en arrière
À y regarder de plus près, on pourrait penser à un pas en arrière dans la carrière des trois internationaux. Ce que nuance Maxime De Zeeuw. "Oui, j’aurais pu jouer à l’étranger et en coupe d’Europe. Donc, de ce point de vue, cela peut être perçu comme un pas en arrière. Mais au final, revenir en Belgique et à Limburg, c’est ce qu’il y avait de meilleur pour moi et j’en suis très heureux."
Même chose pour Kevin Tumba et Quentin Serron. "Pour moi, c’est une sorte de continuité dans ma carrière et ça fait du bien de revenir en Belgique, ajoute le pivot bruxellois. Je vois ça comme un nouveau challenge et ce ne sera pas évident", conclut Quentin Serron.
Si les spectateurs vont pouvoir se régaler du retour de ces trois internationaux sur les parquets belges, les défenses, elles, risquent d’un peu moins apprécier le spectacle.