Yari Verschaeren (Anderlecht) affiche ses ambitions : "J'espère que ce sera ma saison"
À l’aube du premier match contre Ostende, le n°10 d’Anderlecht Yari Verschaeren affiche ses ambitions et sa quête de titre.
- Publié le 23-07-2022 à 06h00
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"Nous sommes prêts." Il n’y a aucune hésitation dans la voix de Yari Verschaeren (21 ans). Le n°10 d’Anderlecht est à l’image de son club: plus ambitieux que jamais.
Le Sporting a-t-il une équipe pour jouer le titre?
Oui, c’est toujours l’ambition ici. Nous avions déjà le noyau pour y parvenir la saison passée.
Êtes-vous meilleurs que la saison passée?
Au moins aussi bons.
Que devez-vous améliorer pour aller chercher le titre?
Reposez-moi la question dans cinq matchs. Peu importe comment, notre but est de gagner tous les matchs et d’être dans le haut du classement.
Felice Mazzù vous a fait suer pour être prêts…
La préparation était beaucoup plus lourde que les saisons précédentes (rires). On se sentait fatigués, surtout en stage.
Cela a-t-il fonctionné? Êtes-vous prêts?
Je pense que nous sommes physiquement plus avancés que la saison passée. Personnellement, je n’ai pas ressenti une énorme différence même si on ne peut pas nier la différence d’approche. Avec Vincent Kompany, le ballon était toujours présent et on courait moins. Même si la préparation n’est pas toujours agréable, on a pu voir face à Lyon (NDLR: 3-0) que le travail avait payé.
Vous évoluez à la pointe du triangle médian. Ce poste plus libre vous convient mieux?
J’aime jouer à l’instinct. Si j’évolue dans un rôle libre, je peux mieux exploiter mes qualités. Je me sens bien dans ce système. Je peux décrocher, venir demander le ballon partout. Ça me fait du bien.
Ne deviez-vous pas trop réfléchirsous Kompany?
Vinnie avait beaucoup de principes. C’était son style de jeu. Il demandait beaucoup de réflexion tactique. J’ai beaucoup évolué grâce à cela. Je n’avais jamais autant appris. Il m’a aidé à devenir le joueur que je suis. Quand je me retrouve dans une certaine situation, je la reconnais et sais comment la gérer ou anticiper la suite de la phase.
Depuis que vous portez le n°10, vous semblez mieux jouer…
(Il hésite) C’est le hasard. Je suis très fier et heureux de faire partie de cette lignée de joueurs mais je ne vais pas me mettre de pression supplémentaire pour un numéro.
Mais avez-vous une explication de votre niveau de jeu?
Pas vraiment. J’ai été blessé à la cheville la saison 2020-21. Quand j’ai été débarrassé de ce souci, j’ai progressivement retrouvé mon niveau. Je me sens désormais au top. Je suis plus important pour l’équipe. La saison passée, mes statistiques n’étaient pas géniales mais quand même décentes (9 buts, 8 assists toutes compétitions confondues).
Vous êtes-vous fixé un objectif pour cette saison?
J’ai toujours dit que je devais terminer avec au moins dix buts et dix assists.
Serez-vous l’un des leaders cette saison?
Pas verbalement mais sur le terrain, je peux tirer mes équipiers ou amener le calme quand c’est nécessaire.
Est-ce enfin l’année de Yari Verschaeren?
J’espère! Je suis bien en jambes. J’ai joué de bons matchs en préparation et j’espère ne plus connaître de blessures.
À quel type de football pouvons-nous nous attendre sous Felice Mazzù?
Le but est de conserver un style dominant, il l’a annoncé. Nous continuons sur ce qui a été construit depuis deux saisons avec du pressing digne de l’ADN du club. Le coach y ajoutera ses propres accents.
Nous ne verrons donc pas Anderlecht défendre à dix…
Je n’ai pas dit ça. Si on mène et qu’on est mis sous pression, on défendra en bloc. Mais nous ne commencerons jamais un match avec cette approche.
Outre son travail tactique, Mazzù est connu pour sa gestion humaine. Est-il du genre à venir vous taper dans le dos pour discuter?
Il met en avant l’esprit de groupe. Il y travaille à l’entraînement. Nous faisons parfois des exercices très amusants, ça rigole. En stage, nous avons fait un barbecue et un chouette team building. Nous avions déjà ce genre d’activité mais Felice insiste encore plus là-dessus. Ça a fait sa réussite à l’Union SG.
Il a réhabilité Adrien Trebel. Peut-il être une arme pour l’équipe?
Bien sûr. C’est un joueur expérimenté à qui je ne dois pas expliquer ce qu’il doit faire (sourire). Il était bien en préparation. Je suis content pour lui et pour l’équipe qu’il fasse partie du groupe. Avoir une personne comme lui juste dans mon dos, ça fait du bien.
Vous avez moins peur de perdre le ballon…
Je vais quand même éviter mais je sais qu’il fera tout pour compenser mon erreur si j’en commets une. Sa capacité de récupération me permet de prendre plus de risques à certains moments. En plus, nous avons une belle connexion sur le terrain. Il sait comment me trouver.