Pro League: la plan Parys est passé, D1 et D2 à 16 clubs à partir de 2023
On jouera à 16 en D1 et en D2 en 2023-24. Avec play-off et avec division des points en play-off 1 et 2, mais pas en 3.
Publié le 17-06-2022 à 19h31 - Mis à jour le 17-06-2022 à 19h36
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"On a été rapide, c’est la nouvelle Pro League ", plaisante Lorin Parys. Il est 16h15 et le CEO de la Ligue peut sourire. En un peu plus de deux heures, il a obtenu une majorité de deux tiers pour que les clubs de D1A et D1B votent son nouveau plan de réforme, trois mois après son entrée en fonction. Il faut dire que la montre jouait pour lui puisque la fin de l’ère à 18 était programmée pour 2023-24. Le "momentum" était donc là. " Oui, je suis content, mais je sais aussi que du travail nous attend. "
La formule
Retour à du connu
Après une dernière saison 2022-23 à 18, au terme de laquelle il y aura trois descendants directs, la D1 retrouvera seize équipes, comme avant. Après la phase classique, les six premiers disputeront les Champions play-off pour le titre et les places européennes, en sachant que, comme avant, le vainqueur des Europe play-off, disputés entre le 7e et le 12e, jouera un barrage contre le quatrième des play-off 1.
Beaucoup de clubs ont insisté pour que les points restent divisés par deux " pour maintenir le suspense ", explique le CEO. Lorin Parys a donc accepté de revenir sur son souhait de conserver l’intégralité des points. Seule exception, les play-off du maintien entre les quatre derniers où il a été décidé de ne pas diviser les points par deux, vu l’enjeu important.
Dans ces play-off 3, seul le premier est assuré de se maintenir. Les deux derniers descendront alors que le deuxième affrontera le vainqueur des play-off de D2.
Car la D2 est bien reliftée. Si les deux premiers de la phase classique monteront directement, les équipes classées de la troisième à la sixième place s’affronteront en play-off (demi puis finale) dont le vainqueur défiera le deuxième des play-off 3.
Coupe: fini, la protection
Mini-réforme de la Coupe, également: comme proposé par Parys, les équipes de D1 ne seront plus protégées en entrant en lice en seizième de finale et les cinq équipes européennes, entreront en huitième. Les demi-finales se disputeront en aller simple.
Le vote
12 voix contre
Le projet a rencontré sa majorité, mais de justesse puisque douze voix ont été exprimées contre. Vu qu’il y avait 3 abstentions, il en fallait 30 pour passer et Parys en a obtenu 33 – Mouscron n’était pas présent.
Certains comme Courtrai, Malines, le Cercle ou Zulte ont voté contre. Les trois descendants potentiels ont fait peur à certains "petits" de D1A, mais pas autant qu’une D1 à 14, comme évoqué avant.
Au final, beaucoup de dirigeants avaient le sourire. " Je pense que c’est une bonne chose pour l’ensemble du foot belge , explique Philippe Bormans, CEO de l’Union. Nous avons connu la D1B et il n’était pas logique de se dire qu’il n’y avait qu’un montant à une certaine époque. Bien sûr, le risque de descendre est plus grand… mais la chance de remonter aussi. " " Mon job est de trouver un équilibre , sait Parys. Il y a un peu d’inconvénients pour tout le monde dans ce plan. C’est le signe qu’on a réussi. Si un seul groupe était très heureux, je serais inquiet. "
Il n’y a eu que deux points de débats, sans vive tension: la division des points. Bruges, notamment, aurait souhaité qu’elle n’ait plus lieu.
Les U23, ensuite. Au final, leur intégration est votée pour deux saisons seulement et sera réévaluée dès mars.
Rigueur financière
Perte de points et amendes en cas de non-respect
Parmi les autres points abordés par ce large plan, on retiendra aussi un volet visant à redresser la barre financièrement. Les clubs devront avoir des fonds propres positifs et ne pourront dépenser plus de 70% de leurs revenus d’ici 2027 (90% en 23-24) pour le noyau et le staff. En cas de non-respect, ils perdront des points à l’entame de la saison et pourront intégrer moins de joueurs dans leur liste A. Il va falloir bien gérer ses finances, désormais. Elle est peut-être là, la plus grosse réforme.