Les fans de Liverpool à propos d’Origi: «Il est culte!»
Divock Origi a laissé une vraie trace à Liverpool. Reportage.
Publié le 28-04-2022 à 06h00
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L’histoire s’apprête à s’achever. Ce mercredi soir, Divock Origi est arrivé pour la dernière fois à Anfield Road dans la peau d’un joueur de Liverpool. À quoi pensait-il derrière les épaisses vitres teintées du car des joueurs qui a fendu une foule déjà importante à un peu plus de deux heures du coup d’envoi? Devant les grilles, au milieu des supporters, l’heure est à ressasser les souvenirs d’une aventure de huit années. Et à se remémorer ces buts qui ont fait vrombir de plaisir le peuple rouge. Le transportant ailleurs. Parce que comme nous le dit Mike: "Il a toujours répondu présent dans les grands rendez-vous. Oui, vous pouvez l’écrire, il va nous manquer. Sans jouer beaucoup, il a marqué l’histoire" , s’amuse l’imposant sexagénaire nous lançant en français dans le texte "Merci la Belgique" . Avant de dresser son Top 3 forcément subjectif des réalisations de l’attaquant: "Le quatrième contre le Barça, sa tête contre Everton et celui contre Tottenham en finale. On était plus relax à ce moment-là."
Souvent, dans les discussions, ce deuxième but qui a définitivement fait plier le Barça en demi-finale retour de la Ligue des champions il y a trois ans arrive tout en haut du classement de ses 41 réalisations. Cath n’est pas prête d’avoir oublié ce qu’elle a ressenti ce 7 mai 2019. À 59 ans, elle qui est abonnée dans le kop depuis une trentaine d’années mime la scène avec entrain: "De là où on était, on ne savait pas si le but allait être accordé. On ne le voyait pas. Et le stade a explosé comme jamais. Incroyable, vraiment. C’est l’un des meilleurs moments de ma vie de supportrice et c’est grâce à Divock" . "Cath, tu oublies ces buts contre Everton, ceux-là, plus que les autres, vont rester" , insiste Tony, la soixantaine bien tassée avec sa voix rocailleuse qu’il fait retentir pour vendre un fanzine, pour mieux taquiner son ami et rappeler que la mythologie Origi s’est d’abord construite face au voisin.
Et si le Diable a marqué des buts, il a aussi laissé une trace indélébile pour d’autres raisons.
"Il colle aux valeurs de la ville, du club. Il est là depuis longtemps et ne se plaint jamais même quand il ne joue pas , avance Pedro, 45 ans. Il est culte, tout simplement." "Et je ne veux pas qu’il parte" , implore dans un sourire Adam, quinze années plus jeune que son pote qui sirote une bière tiède. "Mais je le comprends. Il a besoin de jouer. Mais entre ces buts contre Barcelone, ceux contre Everton et tous les autres… C’est notre super sub qui, quand il est sur le terrain, donne le meilleur de lui-même. Divock, on ne l’oubliera pas. Jamais." Preuve que même loin d’Anfield, Origi n’est pas prêt de marcher seul.