Coupe de Belgique : Tarik Tissoudali, le plus grand danger pour Anderlecht
Plus que jamais, la présence du Marocain conditionne les performances et les résultats gantois.
Publié le 15-04-2022 à 06h00
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Il ne reste que 10 minutes de jeu et les Buffalos, qui mènent de trois buts au Jan Breydel, filent tout droit vers la finale de la Coupe. L’heure pour Tarik Tissoudali de se mettre debout sur le ballon, histoire de narguer Brandon Mechele puis d’effacer aisément le défenseur brugeois. Si Vadis Odjidja, Alessio Castro-Montes et Laurent Depoitre se sont occupés d’inscrire les buts ce soir-là, c’est bien cette action du Marocain qui a marqué les esprits des supporters gantois. La preuve: au Heysel, lundi, certains d’entre eux auront forcément déboursé les 40 euros nécessaires pour s’offrir le pull immortalisant ce moment.
Les Mauves savent très bien à quel point Tissoudali est indispensable pour Hein Vanhaezebrouck. L’attaquant l’a encore rappelé lors de la confrontation entre le Sporting et les Buffalos, à la fin du mois dernier. Bien que les Anderlechtois aient largement dominé la partie, le Marocain n’a eu besoin que d’une seule opportunité pour les punir. "Le stade a tremblé quand j’ai marqué", a-t-il déclaré après. "C’était merveilleux."
La finition avec Milicevic
Ce but face au RSCA illustre parfaitement son évolution lors de la dernière année. Car, s’il a inscrit 25 buts et délivré 8 assists cette saison, beaucoup oublient qu’à son arrivée à la Ghelamco Arena (en janvier 2021) Tissoudali était loin d’être l’attaquant le plus efficace dans le grand rectangle. S’il a souvent été le "meilleur" homme sur le terrain, il est désormais capable d’être le plus "décisif".
Ses fameux progrès en termes de finition sont d’ailleurs le fruit des heures supp’qu’il effectue avec Danijel Milicevic, un des assistants de Vanhaezebrouck. Les deux hommes restent souvent après les entraînements pour travailler cet aspect. "Quand je reçois la confiance du coach et de mes coéquipiers alors cela résulte en rendement", a récemment justifié le natif d’Amsterdam.
Un intérêt décuplé au Maroc
Justement son rendement a forcément manqué aux Gantois durant son absence en janvier. Son départ à la Can avec le Maroc est peut-être même une des principales raisons pour lesquelles les Buffalos ont loupé le top 4. Ils n’ont pas gagné une seule rencontre pendant que Tissoudali était au Cameroun, n’obtenant que 3 points sur 12. Le fait que son retour ait coïncidé avec une remarquable série de huit victoires et un partage n’est pas le fruit du hasard. "C’est surtout en janvier que nous avons perdu des points alors que ce n’était pas nécessaire", a analysé l’attaquant.
Mais lui n’aurait évidemment jamais troqué ce séjour inoubliable avec son équipe nationale pour une place en playoffs. Alors que le Maroc a été éliminé en quarts de finale face à l’Égypte, Tissoudali a pu disputer ses premières minutes avec les Lions de l’Atlas, à 28 ans. Mais c’est en mars que l’attaquant est véritablement entré dans l’histoire de son pays. Rappelé pour les barrages pour la Coupe de monde, le Gantois s’est offert deux buts face au Congo (un à l’aller et un au retour). "La presse locale me connaît mieux et les grands joueurs comme Achraf Hakimi me regardent différemment", a confié Tissoudali. "Le but que j’ai marqué à l’extérieur, à l’aller contre le Congo, est sans aucun doute le plus beau moment de ma carrière jusqu’à présent."
Un but victorieux lors de la finale de la Coupe de Belgique ou contre les Diables au Mondial pourrait peut-être rivaliser…