ANALYSE | L'Union n'a plus que le titre à aller chercher
La 14e victoire en déplacement du leader lui assure la 1re place finale et un ticket européen. Focus sur les play-off, maintenant.
Publié le 04-04-2022 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/DLFNNKN475FTRCIAPDGIMLNRAA.jpg)
Alfred Schreuder devait se frotter les mains, dimanche, sur le coup de 14h15, à la mi-temps d’un Standard-Union que les Bruxellois n’avaient pas pris par le bon bout. Malgré un très beau but d’ouverture signé Teuma, ils avaient été rejoints par un Standard que l’on disait désespérant, mais qui venait de signer une des meilleures périodes de sa saison. Ce 1-1 à la pause était un score logique, et l’Union ne comptait plus à ce moment "que" trois points d’avance sur Bruges, lui qui en avait totalisé douze, début février.
Mais les murs du vestiaire visiteur ont tremblé, à la pause, et l’Union a livré une deuxième période d’un tout autre acabit. Parce que les Bruxellois sont un peu plus rentrés dans les duels, d’abord. Trop légers à ce niveau en première mi-temps, voire même suffisants, comme l’a déploré Felice Mazzù (voire par ailleurs), ils ont changé de vitesse en seconde période et sont montés en puissance au fil des quarante-cinq dernières minutes, avec un Casper Nielsen à la baguette sur le 1-2 et à la conclusion sur le 1-3. Le Danois n’est décidément pas un joueur comme un autre et l’Union fera de toute manière une bonne affaire, l’été prochain, qu’elle le revende ou le conserve un an de plus.
Mais Nielsen n’est pas le seul irremplaçable de l’équipe bruxelloise. Teddy Teuma est un autre pion essentiel. Ses équipiers ont été perdus, lorsque leur chef d’orchestre et meilleur passeur a dû sortir dès la 22eminute, blessé. S’ils ont eu quelques occasions intéressantes, ils n’ont plus su armer un seul tir en première période une fois le Franco-Maltais sorti. C’est Damien Marcq qui l’a remplacé et l’ex-Carolo possède un profil nettement moins créatif, évidemment. Même avec quelques transferts intéressants en janvier (Machida, Kozlowski ménagé hier ou Millan), l’Union ne dispose pas de la profondeur de noyau d’un Bruges, évidemment. Et perdre certains joueurs dans la dernière ligne droite serait une petite catastrophe, pour l’équipe de Mazzù.
L’Union n’avait plus gagné à Sclessin depuis 1952
Malgré cela, elle a trouvé les ressources pour faire basculer cette rencontre de son côté, ce dimanche, signer son premier succès à Sclessin depuis 1952 et assurer le gain de la phase classique. Quoi qu’il arrive à la fin des play-off, c’est déjà une performance historique, puisque jamais une équipe issue de D2 n’avait terminé en tête après 34 journées. Mais ce n’est évidemment pas ce trophée honorifique qui fera le bonheur des Jaune et Bleu, au final. Ni le plus petit ticket européen, qui est désormais assuré à travers cette première place, et qui verra l’Union retrouver une scène continentale qui la fuit depuis 1964.
L’Union en veut plus, rêve du titre. Pour cela, il faudra renouer avec la victoire contre le Beerschot à domicile, le week-end prochain. Puis poursuivre l’incroyable série en déplacement qui permet au promu de signer, ici aussi, un nouveau record. En attendant un autre, le plus beau de tous, le dimanche 22 mai?