"Je gagne enfin ce prestigieux tournoi!"
Toma Nikiforov (-100 kg) et Sami Chouchi (-81 kg) ont respectivement ramené l’or et le bronze de Paris, ce dimanche.
Publié le 07-02-2022 à 07h01
Quelle journée!
Après Matthias Casse le week-end dernier, à Almada, Toma Nikiforov (échauffé par l’Anversois!) s’est offert l’or en -100 kg ce dimanche, à Paris. Un succès auquel il est juste d’ajouter la médaille de bronze en -81 kg de Sami Chouchi qui n’est pas passé loin de disputer lui aussi la "grande finale".
Insoutenable indécision
Au bout du suspense, après 2:28 en prolongation, Toma Nikiforov a été déclaré vainqueur de ce rendez-vous parisien, disputé devant un public enthousiaste, aux dépens de l’Israélien Paltchik. Sur le mouvement décisif, les deux judokas se sont relevés en pensant l’avoir emporté mais le recours à la vidéo se révéla favorable à notre champion d’Europe, son adversaire étant pénalisé.
"Aucun de nous ne savait qui avait réellement gagné, raconte Nikiforov. Mais mon adversaire a commis une faute en utilisant sa tête sur le tatami pour placer son mouvement. Et le règlement est clair. Les arbitres ont pris la bonne décision. Je gagne enfin ce prestigieux tournoi de Paris! J'en suis très content, j'ai dû attendre si longtemps…"
Et maintenant? "L'expérience m'a appris qu'on peut profiter d'une médaille au maximum pendant trois jours. Ensuite, il est temps de se remettre à l'entraînement, d'autant que mon prochain rendez-vous se situe déjà dans deux semaines, à Tel Aviv. Et puis, vous n'êtes pas sans savoir que, cette année, l'Euro a lieu à Sofia. Je veux y prolonger mon titre devant toute ma famille."
Chouchi satisfait du niveau atteint
De son côté, Sami Chouchi n’a pas manqué son retour à la compétition, lui qui n’avait plus combattu depuis le Mondial, en juin 2021.
Avec le bronze en -81 kg, le Bruxellois s’est offert son troisième podium en Grand Chelem après l’or à Tbilissi et le bronze, déjà, à Tachkent l’an dernier.
Et ce, au terme d’une solide journée, ponctuée par un face-à-face avec l’Israélien (encore) Muki, très intense et indécis jusqu’en prolongation quand, après 2’27, Sami renversa son adversaire.
Auparavant, il avait déjà livré un combat de toute beauté, en demi-finale, face au Géorgien Grigalashvili.
"J'aurais pu gagner cette demi-finale mais une petite erreur a provoqué ma perte", regrette Sami. "À ce niveau, la victoire se joue souvent sur des détails. Je suis donc déçu de ne pas avoir réussi à me qualifier pour la finale mais satisfait d'avoir atteint ce niveau après qu'une blessure aux côtes m'a tenu longtemps à l'écart."
Mais revenons à ce fameux combat pour le bronze face à son ami Sagi Muki. "C'est un adversaire très fort. Mon plan était de le contenir autant que possible et, dès que je le pouvais, de passer à l'attaque, ce qui a fonctionné. Je suis bien entendu très content de ma première médaille ici à Paris. Et, disons-le, c'était agréable pour nous, judokas, de pouvoir à nouveau combattre devant un public. Les encouragements des supporters m'ont toujours inspiré dans mon judo."
Pour mieux mesurer la valeur de ces deux médailles, il faut remonter à… 2010 pour voir un tel bilan belge avec, à l’époque, l’or d’Elco Van der Geest (-100 kg) et le bronze d’Ilse Heylen (-52 kg).
Place maintenant au stage, pour certains, avant le prochain rendez-vous en Grand Chelem, du 17 au 19 février, à Tel Aviv, avec la participation de Matthias Casse, Jorre Verstraeten et nos deux heureux médaillés du jour.