Neuville: "Le droit d’être très frustré"
Cinquième du Mondial, le pilote Hyundai s’est battu pour "éviter une grosse catastrophe".
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Publié le 24-01-2022 à 07h30
Avec 24.5 d’avance à deux spéciales du but, Sébastien Ogier pensait avoir définitivement course gagnée ce dimanche au Monte-Carlo. Quand, coup de théâtre, il perdait 34.1 secondes sur une crevaison.
"J'ai pourtant redoublé de prudence mais, avec ces pneus Pirelli, vous n'êtes jamais à l'abri", pestait le pilote Toyota.
À ses côtés, Loeb jubile. Deuxième du Dakar, il remporte son 8e Monte-Carlo, égalant le record d’Ogier, le 80e succès de sa carrière et devient ainsi le plus vieux vainqueur d’un Mondial, battant Bjorn Waldegaard vainqueur du Safari 1990, à 46 ans et 155 jours.
"Je ne m'attendais pas à un retour aussi tonitruant", s'exclamait le nonuple champion assisté d'Isabelle Galmiche, une prof de maths de 50 ans disputant son premier Mondial dans une auto de pointe et devenue la première femme à remporter un Mondial depuis Fabrizia Pons ici même il y a 25 ans avec Piero Liatti.
"M-Sport a vraiment conçu une super voiture qui vous met en confiance et vous permet d’attaquer. Cela a été un beau combat avec Ogier qui était vraiment très fort. Il a crevé, moi pas. C’est le rallye."
Sixième au général à 7’42, cinquième du classement mondial grâce aux trois points bonus marqués dans la Power Stage, à six unités seulement de Kalle Rovanpera, premier des candidats au titre en l’absence des "Seb" sur l’ensemble de la saison, devant Elfyn Evans et Ott Tanak, Thierry Neuville a finalement limité les dégâts sur le plan comptable à l’issue de ce Monte-Carlo cauchemardesque pour l’équipe coréenne.
"J’ai le droit d’être très frustré car j’ai gagné ici il y a deux ans et là je n’ai jamais été dans le match", regrettait le pilote Hyundai qui a sauvé l’honneur en ramenant onze unités et en signant quand même le meilleur temps dans la 15e spéciale parcourue le pied levé par certains de ses rivaux préservant leurs gommes. "Nous savions que nous étions en retard au niveau du développement, mais c’est pire que prévu. C’est triste pour l’équipe de ne voir qu’une des trois voitures à l’arrivée. Nous ne sommes pas récompensés de nos efforts. De mon côté, je n’ai rien à me reprocher. Je n’ai pas commis une faute et je me suis battu comme un fou pour ne pas renoncer suite au bris d’un amortisseur passé à travers le capot et éviter la grosse catastrophe à savoir un zéro pointé."
Avec onze éléments recensés à améliorer au niveau fiabilité, mais aussi un manque de motricité et un sous-virage chronique nuisant à la performance, il y a du pain sur la planche à Alzenau.
"Clairement, il y a du boulot avec les réglages mais aussi pour renforcer certaines pièces. Mais on est tous motivés. J’ai déjà pas mal encaissé l’an dernier. Je ne veux plus revivre cela", concluait un Thierry Neuville forcément très déçu.