WRC : Freddy Loix de retour, dix-huit ans plus tard...
Le natif de Tongres est de retour au Monte-Carlo et en WRC grâce à Pieter Tsjoen.
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Publié le 21-01-2022 à 06h00
Dix-huit ans, rendez-vous compte. Le temps file à une vitesse phénoménale. Le 89e départ de Freddy Loix en championnat du monde date de la Catalogne 2004 au volant d’une Peugeot 307 partagée avec son ami Sven Smeets, aujourd’hui directeur sportif chez Williams F1.
C’est cette même année qu’il avait pris son septième envol, le dernier en WRC, au Monte-Carlo, épreuve qu’il avait menée dès sa première participation sur une auto de pointe, en 1997 avec la Toyota Celica GT-Four. Un scratch lors de l’étape show inaugurale dans les rues de Monaco puis un autre, bien plus significatif, dans le Burzet avant de se planter dans un mur de neige et de terminer dans les profondeurs du classement.
Des souvenirs du Monte, "Fast Freddy" en a plein. Des bons comme ses sixièmes places de 2000 et 2001 avec la Carisma GT, mais aussi des tristes comme cette sortie de route dès la première spéciale sur sa "Mitsu" en 1999.
"Mon meilleur date cependant de 2011 quand j’ai terminé deuxième de l’épreuve, comme en 2009, alors que cela comptait uniquement pour l’IRC ces années-là", confie le concessionnaire Aston Martin de Zaventem. "Je pilotais une Skoda S2000 et je me battais pour la victoire face à la Peugeot de Bryan Bouffier. Tout s’est joué sur un choix de pneus pour deux spéciales. Il avait opté pour des neige cloutés, moi sans clous. Et il a gagné…"
Aujourd’hui, deux ans et demi après sa dernière apparition à Ypres où il détient le record de 11 succès, son ami Pieter Tsjoen l’a convaincu de regoûter une dernière fois à l’ambiance du Mondial : "Il m’a dit: “allez vient Freddy on va rouler pour s’amuser”, se marre le Limbourgeois. J’ai hésité car il y avait normalement le Salon de l’auto. Même si cela me fait perdre du pognon, au final cela m’arrange bien qu’il ait été annulé!"
Et, après une deuxième place de remise en jambes à Courtrai en novembre, les revoilà au départ sur la Skoda Fabia Rally2 du Pieter Tsjoen Racing. "On n’est pas là pour battre Andreas Mikkelsen ou gagner le WRC2, sourit Loix. Cela fait longtemps que je n’ai plus roulé dans l’obscurité. J’ai 51 ans quand même et je vais devoir m’habituer aux notes de mon équipier sur un parcours que je ne connais pas. On va y aller pas à pas, essayer de trouver un bon rythme, sans forcer car je ne veux surtout pas casser la bagnole. On est là pour rigoler, se faire plaisir et aller jusqu’au bout. Je ne regarderai honnêtement pas trop les chronos des autres."
Et qui sait si cela ne leur donnera pas des idées pour la suite avec la création cette année en Belgique d’un classement pour les plus de 50 ans.
Un Rallye Masters au sein duquel on pourrait retrouver un débutant dans la discipline au patronyme mondialement célèbre, un certain Jos Verstappen! "Ce serait chouette effectivement de pouvoir l'affronter une fois. Etre le plus rapide des quinquagénaires, cela je crois que je peux encore faire, s'exclame notre interlocuteur. Mais d'abord, laissez-moi aller au bout de mon dixième Monte-Carlo."