Ce sera une bagarre entre clubs wallons pour la cinquième place
Alors que la fin de la première phase de la BNXT League se profile, la lutte pour la 5e place qualificative pour le groupe Gold semble se focaliser entre Mons et le Spirou.
Publié le 17-01-2022 à 06h00
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Même avec les aléas liés à la crise sanitaire, la phase initiale (et nationale) de la BNXT League aura vécu dans cinq semaines. Démarrera alors la phase dite "cross border" de la compétition avec un seul objectif pour tous les clubs (ou presque) : accrocher le bon wagon et le groupe Gold, le seul qui compte vraiment. À ce petit jeu, la bagarre pour le dernier ticket, celui de la cinquième place, semble de plus en plus se focaliser entre clubs wallons pour ne pas dire hennuyers : Mons et le Spirou. "Pas si vite, Louvain et même Alost sont également parties prenantes", tempère Thierry Wilquin, le manager historique des Renards. Sans doute, mais il y a quand même beaucoup de chance qu'on y voit plus clair au soir du 9 février à l'issue du derby.
Après avoir entamé la compétition sur un mode mineur, le Spirou revoit ses ambitions à la hausse et l'éclosion du Portugais Raphael Lisboa, déjà visible après seulement trois rencontres (16 pts à 6/7, 3 assists, 3 steals vendredi à Liège) pourrait bien apporter du grain à moudre aux Carolos. Sam Rotsaert se veut cependant prudent : "C'est un vrai talent que je suis depuis trois ans. Il peut nous aider c'est sûr car, très complémentaire avec les frères Samardzic, il amène du shoot et surtout de l'émulation dans un groupe qui travaille beaucoup."
Alors qu'on sent le Spirou gagner en confiance, la saison semble plus ardue du côté des Renards, surtout après un précédent exercice pétaradant. "Tout est relatif, analyse Thierry Wilquin. Avec un budget qui se situe entre la 3e et la 7e place, les concurrents sont nombreux et certains comme Malines ou Louvain ont le vent en poupe cette année, comme nous l'avions il y a douze mois. Les différences sont faibles et donc cela se joue à peu de chose : un recrutement un peu mieux réussi ou pas, les blessures éventuelles sans oublier l'impact du Covid et des salles vides sur les finances des clubs."
C'est sûr: la donne a changé. Visiblement, Anthony Lambot n'a pas été vraiment remplacé à Mons même si Wilquin loue la progression de Mortant et Mintogo. Tandis qu'avec la fuite de Gilmore en début de saison ainsi que les blessures (Pasalic puis Cage mais aussi la tendinite qui ralentit Igor Mintogo), Vedran Bosnic est désormais contraint de "tirer" sur certains joueurs, surtout dans le secteur intérieur, à commencer par Emmanuel Nzekwezi. "Qui dit plus de temps de jeu dit plus de fatigue et donc plus risque de blessure mais aussi plus de dépendance", poursuit le manager des Renards alors que revient la question d'un renfort en cas de qualification. "C'est sûr que cela ferait du bien, mais on ne va pas faire de folie. Les solutions trouvées jusqu'ici rentraient dans le cadre du budget établi. Ce ne serait plus le cas d'un renfort supplémentaire alors qu'on joue dans une salle vide. Avant tout, Il convient de voir comment la situation va évoluer à ce niveau."
C'est certain: cette situation sanitaire peut encore tout bouleverser en fonction des contaminations et des quarantaines comme Mons en a fait la cruelle expérience voici peu. Alors que les deux clubs hennuyers sont dans un mouchoir de poche, le derby du 9 février s'annonce comme le match à ne pas perdre. "Pas si sûr; aller gagner au Dôme n'aurait pas de sens si on perd les autres rencontres (NdlR : il en reste cinq aux Renards pour six au Spirou, dont trois à domicile pour chacun). Et pour le Spirou comme pour nous, il était essentiel de s'imposer ce week-end."
En fait, cette dernière ligne droite en milieu de saison risque bien d’aller jusqu’au bout du suspense et de se jouer à peu de chose. Ce qui, en soi, est déjà l’un des premiers bénéfices visibles de cette BNXT League.