Loeb et Lurquin à l’abordage: "Aucune stratégie possible"
L’équipage franco-belge tente de maintenir le suspense en sortant le grand jeu sur le Dakar.
Publié le 10-01-2022 à 06h00
Ils avaient promis d’attaquer et de ne pas déjà s’avouer vaincus alors qu’il reste un demi-Dakar à avaler. Après avoir entamé l’épreuve en trombe avec une victoire dès la 2e étape, Sébastien Loeb et Fabian Lurquin avaient lâché progressivement du terrain sur Nasser Al-Attiyah, la faute à quelques erreurs de navigation et autres soucis de fiabilité. Avant la journée de repos marquant le point de mi-parcours du plus célèbre des rally-raids, le duo franco-belge pointait à près de 50 minutes du Qatari et de son équipier français Matthieu Baumel. Face à ce renard du désert qu’est le pilote Toyota, cela commence à faire beaucoup.
L’équipage-phare de Prodrive n’avait donc qu’un seul maitre-mot : la victoire d’étape sinon rien afin de résorber son retard. Ce qu’il est parvenu à faire lors de la 7e étape démarrant de Riyadh et qui était annoncée comme étant un casse-tête par l’organisation. "On n’est pas en position de force, il n’y a pas de questions à se poser, admet le nonuple champion du monde WRC. Nous n’avons pas de stratégie possible, on fait notre boulot : ensuite si on prend du temps, on en perd, on verra bien".
Les deux garçons ont toutefois connu une alerte lors de l’étape. Le BRX Hunter tiendra-t-il le coup jusqu’à Djeddah? Sa fiabilité moindre que celle du Toyota d’Al-Attiyah pourrait faire office de juge de paix. "On a fait une super spéciale jusqu’à 50 kilomètres de l’arrivée, on a eu des problèmes moteur, on a fini arrêté, elle repart, elle s’arrête… le moteur qui ratatouille! On perd gros sur la fin", reconnait-il.
Cela signifie aussi que sans ces pépins, Loeb et Lurquin auraient récupéré bien plus que cinq minutes sur Al-Attiyah. Un facteur qui fait que le Qatari n’est pas si tranquille que ça. Le buggy rouge vif fabriqué en Angleterre l’empêchera de tourner en rond, c’est certain. "La deuxième semaine du Dakar est une autre course, souligne Nasser. "Ce matin, on n’a pas trop cherché à attaquer, on l’a fait un peu plus sur la fin. Je ne sais pas si on a gagné ou pas la spéciale, de nombreux adversaires sont partis derrière et il faut attendre leur arrivée pour le savoir. Je n’ai pas de stratégie, mais si on peut gagner des spéciales on ne s’en privera pas, mais on va surtout s’attacher à donner le meilleur chaque jour en espérant que cela donner un bon résultat à la fin."
Oui, Al-Attiyah a la pression sans l’air d’y toucher et c’est bien connu que c’est quand on est sous pression qu’on commet plus facilement des erreurs. Mais il faut que Loeb poursuive sa cavalcade…
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