Pas consolés et encore plus frustrés
Les Diables ont joliment réagi dans la petite finale mais deux erreurs individuelles défensives et trois poteaux (!) de nos trois attaquants ont offert la victoire aux Italiens.
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Publié le 11-10-2021 à 07h52
On aurait voulu être une souris pour entrer incognito dans le vestiaire belge du Juventus Stadium à la pause. Aussi bien jeudi contre la France que dimanche face à l’Italie. Que s’y passe-t-il pour que les Diables en ressortent si mal? Ou que ne se passe-t-il pas? On n’aura pas la réponse mais notre Final Four aura été gâché par ces entames de seconde période loupées. La conséquence fait mal malgré l’intérêt relatif de cette mini-compétition : on repart avec la médaille en cioccolato alors qu’il y avait mieux à faire. Peut-être bien mieux même. Frustrant.
Les Belges vont repartir d’Italie avec la rage. À l’image de Tielemans, occupé à apporter une réponse de champion aux critiques sur sa prestation contre la France avant de mal relancer un corner en tout début de deuxième mi-temps et de permettre à Barella d’envoyer une volée dans le but de Courtois. Il s’est écroulé sur la pelouse avant de s’écrouler dans le jeu et d’être sorti rapidement par Martinez. Frustrant.
Le sélectionneur voulait un naufrage du médian de Leicester, comme jeudi quand il avait commis un stupide penalty face aux Français. Mais c’est un autre gars des Foxes qui s’est chargé de faire la même bêtise dans le grand rectangle : une faute largement évitable sur Chiesa. Et l’excellent Berardi a inscrit le deuxième but des siens, comme Mbappé l’avait fait trois jours plus tôt. Frustrant.
Les trois défenseurs centraux, tellement critiqués ces derniers mois, avaient pourtant fait tout ce qu’il fallait pour prouver qu’on pouvait encore compter sur eux. Vertonghen, Alderweireld et Denayer ont été bons, même si le rythme était bien entendu plus lent dans cette consolation. Le genre de prestation qui mérite une clean sheet, comme Courtois d’ailleurs avec son arrêt du pied fantastique devant Chiesa avant la pause. À tel point que l’attaquant italien est venu lui reparler de la phase après le coup de sifflet final. Frustrant.
Et devant, les doublures des superstars belges ont eu l’occasion de monter en grade. Saelemaekers, Carrasco et Batshuayi ont trouvé tous les trois la barre ou le poteau. Quelques centimètres plus précis et les Diables faisaient plier les champions d’Europe. Les mêmes centimètres qui auraient permis à Lukaku de ne pas être hors-jeu et d’offrir la qualification en fin de match contre la France. Frustrant.
Le moins frustré? De Ketelaere
Le seul qui repartira de Turin avec un peu moins de frustration que les autres, c’est De Ketelaere. Pour sa deuxième cap mais ses premières vraies minutes (il n’avait joué que 60 secondes contre la Suisse il y a onze mois), le Brugeois de 20 ans a donné une passe merveilleuse à Batshuayi dès sa montée au jeu puis il a eu l’audace de glisser le ballon entre les jambes d’un Donnarumma qu’on avait fini par croire imbattable. L’espoir d’une remontada est revenu pour les quatre minutes arrêts de jeu mais les Italiens sont les meilleurs du monde pour évaporer le temps additionnel dans les changements, les gros bobos et la lenteur. Frustrant.
Cette bonne volonté belge dans un match que personne ne voulait jouer aurait mérité autre chose qu’une deuxième défaite en deux matchs. Une grande première sous l’ère Martinez qui risque d’avoir une conséquence directe à la prochaine publication du classement FIFA : le Brésil a de bonnes chances de dribbler les Diables à la première place, après quasiment trois ans de domination sur la planète foot. Ce Final Four dont on n’attendait pas grand-chose restera comme une grande frustration.