Yannick Carrasco aux supporters des Diables: “Vous croyez encore en nous?”
Yannick Carrasco reste persuadé que les Diables peuvent gagner le Mondial et s’émeut que le pays en soit moins sûr.
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Publié le 09-10-2021 à 20h02
Buteur et presque passeur décisif (le VAR a annulé le but de Romelu Lukaku sur son centre en fin de match) face à la France, Yannick Carrasco a été choisi par le service presse de la fédération pour répondre aux journalistes samedi en conférence de presse (virtuelle) à Turin. Un exercice pas si simple après une désillusion qui a attristé tout le Royaume.
Quel est l'état d'esprit dans le groupe après la défaite jeudi?
“Perdre et se relever fait partie de notre travail. C’est dur parfois mais c’est ainsi. Je déteste perdre et j’ai envie qu’on se rattrape au plus vite.”
Comment expliquez-vous qu'on puisse faire une si mauvaise deuxième mi-temps après une si bonne première?
“La France est revenue sur le terrain avec d’autres intentions, une défense en groupe et une envie de vite mettre le 2-1. Quand le but arrive, tu tombes dans le doute et les pertes de balle arrivent. Puis finalement, tu es battu à la dernière minute. On a eu moment de bad mood dans la deuxième mi-temps et on a eu du mal à en sortir. Pour reprendre le contrôle, on aurait dû mettre la balle dehors et vite se réunir pour éclaircir les choses.”
Quelles choses?
“Ce sont des trucs qu’on ne peut comprendre que quand on est sur le terrain, vraiment. On doit apprendre à mieux gérer ça pour la Coupe du monde.”
Quelle est la vraie équipe belge, celle de la première mi-temps ou de la seconde?
“De la première bien sûr. On a montré qu’on avait une équipe extraordinaire. Mais maintenant, on doit apprendre à être plus intelligent, plus rageux (sic). On doit savoir couper le jeu au bon moment, être agressif quand il faut.”
Il faudrait envoyer l'équipe en stage chez Diego Simeone, alors.
“Non, le coach (Ndlr: Roberto Martinez) nous transmet ça aussi.’
Qu'a-t-il dit au groupe après le match?
“Je répondais à la presse après le match, je n’étais pas dans le vestiaire quand il a parlé. Le lendemain, il a parlé au groupe en montrant les bons et les mauvais côtés du match. Il a insisté sur nos qualités et notre valeur. En première mi-temps, on est tranquille au ballon, on faisait les bonnes lignes de passe, on récupérait la balle vite et haut. Puis après, c’était tout le contraire. On a joué sur nos émotions, sans tenir compte des consignes du coach. Il y a eu un gros souci de concentration.”
Peut-on encore gagner un trophée avec cette équipe?
“Je retourne la question: croyez-vous encore qu’on puisse gagner un trophée?”
Il faudrait que tout soit réuni de notre côté mais les Diables auront encore un an de plus...
“On a le sentiment que vous ne croyez plus en nous. Je peux vous dire que nous, on y croit. Vous avez vu l’Italie à l’Euro? Avec un Chiellini très important. Pourtant, il n’est pas jeune.”
Thibaut Courtois ne voyait pas l'intérêt de jouer une consolation, et vous?
“C’est notre travail. Après la demi-finale, on était fâché, on voulait vraiment jouer la finale. Tu penses d’abord que la consolation ne sert à rien. Mais on est dans une grande équipe et on veut toujours gagner. Ce sera un match entre deux belles équipes dimanche.”
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